Sports : LA SUSPENSION DE LA JSK DE TOUTE COMPÉTITION ÉVOQUÉE
Tizi-Ouzou rongée par l'inquiétude


Après la douleur et la consternation, les temps sont aux grandes interrogations chez plus d’un en Kabylie où, également, après la lecture de la presse d’hier, l’on s’est mis à comprendre, enfin, que les conséquences de l’assassinat, on ne peut l’appeler autrement, d’Albert Ebossé peuvent tout à fait entraîner les sanctions les plus extrêmes.
Bien sûr, ils ont laissé leur club voguer au gré des manipulations les plus grossières et des manœuvres qui ont souillé la réputation de ce qui constituait plus qu’un simple club de football, un identifiant comme aucune autre équipe du pays ne pouvait s’en prévaloir. Depuis des années, de temps à autre, ça grondait ça-et-là pour remettre en cause l’autorité de Hannachi, mais à chaque fois, il ne fallait plus que quelques semaines pour que tout rentre dans l’ordre naturel des choses, du moins le cours pris depuis une vingtaine d’années, lorsque tout ce qui faisait la grandeur de la JSK commençait à s’effilocher. Depuis hier, donc, ce n’est plus la sempiternelle, d’ailleurs au fil du temps devenue banale, interrogation «Hannachi va-t-il poursuivre à la tête de la JSK ?» qui tourmente le peuple du club porte-drapeau de la Kabylie. La hantise est, en effet, grande de se réveiller un de ces quatre matins et d’apprendre que la JSK a été rayée de la carte du football algérien. Pas moins ! Et même si cette terrible sentence ne serait que momentanée, à voir comment on a accueilli cette éventualité, hier dans les rues de Tizi, l’on mesure alors tout ce que peut représenter cette équipe que des voyous, qui ont arrosé de projectiles le terrain du 1er- Novembre, ont mis en aussi périlleuse situation. Peuvent-ils s’imaginer sans la JSK dans leur quotidien ? Pour paraphraser un supporter qui n’a plus mis les pieds au stade depuis une douzaine d’années, rien que de l’imaginer serait au-dessus des forces de ceux qui aiment la JSK pour tout ce qu’elle a été et pour tout ce qu’elle est, malgré les «contingences» de ces vingt dernières années. Alors, la question que beaucoup se posent maintenant, qui doit payer pour l’ultime écart de ces voyous ? L’assassin bien entendu, mais pourquoi la JSK en tant que telle ? Au fait, l’homologation du 1er- Novembre qui l’a entérinée ?
M. Azedine





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/08/26/article.php?sid=167659&cid=5