Actualités : FIÈVRE APHTEUSE
Importation urgente de 200 000 doses de vaccins de Tunisie
Apparemment, l’importation des 900 000 doses de vaccin contre la
fièvre aphteuse n’a pas été suffisante pour venir à bout aussi
rapidement que voulu, de l’épizootie qui a été officiellement déclarée
depuis le début du mois de juillet à l’est du pays. Ce qui explique le
recours à l’importation en urgence de 200 000 doses supplémentaires de
Tunisie, après une demande express de l’Institut national vétérinaire.
Cette quantité a été acheminée à Alger ce début de semaine, par des
camions frigorifiques à travers les postes frontaliers de la wilaya
d’El-Tarf. La propagation de l’épidémie, contrairement aux affirmations
officielles, n’a pas été endiguée. Et pour preuve, l’apparition ces
derniers jours de nouveaux foyers dans deux autres wilayas, Djelfa et
Mostaganem, portant présentement à 24 le nombre de wilayas touchées. Ce
qui représente la moitié des wilayas que compte l’Algérie. Et si
l’apparition était jusque-là limitée à l’est et au centre du pays,
aujourd’hui, elle s’est déplacée vers les wilayas de l’Ouest. La
Tunisie, soupçonnée d’être à l’origine de l’arrivée de la maladie en
Algérie via des importations illicites de bêtes malades par des
maquignons irresponsables, a pu l’endiguer avec des moyens autrement
plus limités que ceux dont dispose sa grande voisine de l’Ouest.
Spécialistes en maladies animales et éleveurs sont catégoriques,
s’agissant du manque de suivi devant caractériser le cheptel national
toutes races confondues. Il ne s’agit pas de se limiter à des campagnes
de vaccination mais de mettre en place un système de surveillance
continue dont une prise en charge préventive et une sérieuse traçabilité
afin de préserver un capital inestimable pour les éleveurs et pour le
pays.
A. Bouacha
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