Actualités : La rencontre d’Abdelkrim Abada empêchée à Oran

Hier au sein de la kasma 8 du FLN, avenue Albert-1er à Oran, les scènes qui s’y sont produites ont, une fois de plus, fait resurgir les vieilles méthodes et pratiques sévissant au sein du «plus vieux parti».
Le chef de file des dissidents du mouvement d’authentification, en l’occurrence Abdelkrim Abada, n’a pu tenir la rencontre à laquelle il avait appelé ses partisans venus d’Oran et de la région ouest. Et pour cause, avant même que ce dernier n’arrive sur place, des individus, des «baltaguias », sont intervenus de manière brutale en investissant la salle de la kasma 8, où nombre de militants hommes et femmes avaient déjà pris place. Sur ce, ces personnes, dont certaines sont des habituées de la mouhafada d’Oran nous dit-on, ont tout simplement pris les chaises, les jetant dans tous les sens et les retirant sans ménagement, faisant fuir les partisans de Abada hommes et femmes y compris. Pour bien signifier que cette rencontre n’avait pas à se tenir au sein de la kasma «sur instruction des responsables de la direction du parti, aucune rencontre n’a été autorisée et ne saurait se tenir de manière informelle» lancèrent certains en guise d’explication pour les journalistes. Une situation qui a encore plus aggravé l’ambiance tendue au sein de la base du FLN et a encore plus compliqué toute lecture des forces au sein du parti. Si Abdelkrim Abada incarnait le vent de contestation et de fronde au sein du FLN, il avait été clairement question pourtant qu’une sorte de trêve et d’accord avait été faite avec l’actuel SG du FLN Amar Saâdani. L’empêchement de la rencontre d’hier matin à Oran jette donc le trouble sur ce qui se passe réellement, d’autant qu’Abada venait à Oran entre autre pour défendre son ralliement au SG et pour préparer le prochain congrès du parti. L’autre élément qui semblait en faveur du patron des dissidents est la récente éviction tout aussi brutale de son «ennemi juré» Belkhadem. Ce qui vient de se passer à Oran va certainement appeler à des réactions, et au moins des clarifications.
Fayçal M.





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