Actualités : ALORS QUE LE CONSUL BOUALEM SAIES EST MORT SOUFFRANT DE MALADIE
PENDANT SA DÉTENTION
Les deux derniers diplomates algériens otages au Mali libérés
La
nouvelle de la libération des deux derniers diplomates algériens otages
au Mali a commencé à circuler hier, en fin de matinée, avant qu’un
communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères ne vienne
confirmer l’information. Le département de Ramtane Lamamra annonce par
contre le décès du consul Boualem Saies, pendant sa détention, «des
suites d'une maladie chronique».
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Enlevés le 6 avril 2012, à Gao, au
nord du Mali, avec cinq autres diplomates dont trois ont été relâchés et
deux autres ont perdu la vie, les deux derniers otages algériens ont été
libérés, a annoncé, hier, le ministère des Affaires étrangères dans un
communiqué répercuté par l’APS. Aucune précision ne révèle par contre
dans quelles circonstances et conditions Mourad Guessas et Kedour
Miloudi ont été affranchis. Pour rappel, le Mouvement pour l’unicité et
le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avait tout de suite revendiqué
l’enlèvement des sept diplomates du consulat d’Algérie à Gao, avant
qu’il ne relâche en juillet de la même année trois d’entre eux. Dans le
communiqué du département de Ramtane Lamamra, il est souligné que le
consul Boualem Saies, qui faisait partie des trois derniers otages, est
décédé des suites d'une maladie chronique selon des informations
concordantes obtenues par le gouvernement algérien». S’agissant de la
mort du vice-consul Tahar Touati, annoncé par le groupe terroriste le
Mujao, en septembre 2012, la même source confirme et évoque un
«assassinat odieux». Mourad Guessas et Kedour Miloudi sont ainsi libérés
après presque deux ans et demi de détention et aucune précision sur
l’endroit où ils se trouvent actuellement et s’ils ont déjà rejoint le
pays n’est indiquée pour le moment. Beaucoup d’encre a coulé depuis
l’enlèvement des six diplomates algériens et le ministère des Affaires
étrangères a souvent préféré ne pas communiquer sur la question. A
chaque fois, la diplomatie algérienne faisait référence à la cellule de
crise qui continuait à travailler sur le dossier. De même que les
familles des otages ont toujours refusé de s’exprimer sur la question.
Ramtane Lamamra certifiait par moments que son département est «sans
nouvelles» des otages algériens, alors qu’en d’autres occasions il
laissait entendre que le contact entre l’Algérie et les ravisseurs
n’’était pas totalement rompu. Maintenant que les deux derniers
diplomates algériens otages au Mali ont été libérés, reste à savoir si
ce n’est pas à la faveur du retour d’Alger, au cœur de la médiation dans
le conflit malien. La thèse du paiement d’une rançon contre leur
libération est peu probable, puisque l’Algérie a toujours dénoncé et
condamné ce genre de solutions qui contribuent d’une manière ou d’une
autre au financement du terrorisme. L’Algérie a même été l’une des
initiatrices des résolutions onusiennes interdisant ce genre de
pratique.
M. M.
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