Société : TERREUR À CHERCHELL
«À qui le tour ?»
Un fait gravissime s’est produit dans la ville de Cherchell, et les
habitants en sont traumatisés.
Quelques citoyens avec à leur tête, un notable de la ville, ont porté à
notre connaissance un événement qui a eu lieu récemment, dans la
banlieue est de l’agglomération de Tizirine. Ces témoins ont affirmé que
lors de l’éternel bouchon de la circulation qui affecte la ville depuis
le début de la saison estivale, plusieurs véhicules ont été pris à
partie, à coups de pierres par des délinquants, dont l’âge variait entre
16 et 25 ans. Cependant la violence des jets de pierres avait ciblé et
criblé un couple et ses enfants, qui conduisait un fourgon de type
Master. Toujours selon nos témoins, les énergumènes au nombre de
plusieurs dizaines se sont acharnés à coups de sabres, gros bâtons et de
couteaux sur cette famille qui se trouvait à l’intérieur du Master. Le
policier en faction aurait dégainé son arme et tiré plusieurs coups en
l’air pour disperser les jeunes exaltés. Nos témoins ont affirmé que
quelques citoyens, qui avaient évacué les blessés vers les urgences
hospitalières, auraient identifié quelques-uns de ces bandits qui
seraient des nouveaux arrivés dans la ville et qui habitent les taudis
des environs. Il convient, cependant, de préciser que tous ces
témoignages doivent être pris avec précaution ; parce qu’au lendemain de
ces violences, un groupe habitant à Blida et familier des victimes
hospitalisées à Douéra pour divers traumatismes, se serait lancé à la
poursuite des délinquants, pour venger les victimes de cette agression.
Le notable, un commerçant de la ville, qui parlait au nom d’un groupe de
citoyens, nous a interpellé avec une phrase pleine d’inquiétude «A qui
le tour ?» ; en nous affirmant, «je me suis adressé aux deux
commissariats de la ville et aux gendarmes pour leur exposer notre
inquiétude et l’urgence de débarrasser la ville de ces drogués
désœuvrés, qui nous terrorisent, ainsi que les estivants qui sont la
source de notre tourisme et témoins de notre hospitalité ; les vrais
Cherchellois ne sont ni des sauvages, ni des malfaiteurs», martèle notre
interlocuteur.
Larbi Houari
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