
Culture : Sétif : 4e édition du festival international du Samaâ
Soufi
Le chant spirituel à l’honneur
La 4e édition du Festival international de Samaâ
Soufi débutera ce mardi jusqu’au 11 novembre, à la maison de la culture
Houari-Boumediène de Sétif.
Sous le thème «Samaâ Soufi, l’espace du chant mystique» convie cette
année, soufis de cœur, intellectuels raisonnés ou simples festivaliers à
une recette soufie soigneusement préparée, où les dimensions
spirituelles, artistiques, ou sociétales s'arrosent et se nourrissent
harmonieusement.
Il est bon de souligner qu’après une première qui s’est tenue à Tlemcen,
alors capitale de la culture islamique, marquée par une large
participation internationale, ce haut rendez-vous culturel ne cesse de
gagner, depuis, en ampleur et en notoriété. Cette quatrième édition,
placée sous le haut patronage de Mme Nadia El Abidi, ministre de la
Culture et du wali de Sétif, a pour objectif de consolider
l’enracinement des vertus de ce merveilleux patrimoine et ancrer sa
dimension authentique au cœur de la société.
Cette manifestation verra la participation de plusieurs troupes de 12
pays, à savoir la Jordanie, la Turquie, le Maroc, l’Indonésie, la
Mauritanie, la Tunisie, la Syrie, le Sénégal, l’Irak, l’Inde, la
Malaisie, la Grande-Bretagne, l’Iran et l’Égypte. En fait, le «Samaâ
Soufi» est un chant religieux sacré. Il véhicule et communique à ceux
qui l’écoutent des significations subtiles et une aspiration
spirituelle.
Evoquant l’importance de cette 4e édition qui se veut une passerelle de
l’amitié et de la fraternité entre les peuples, M. Driss Boudiba,
ex-directeur de la culture au niveau de la wilaya de Sétif et directeur
du commissariat du Festival, affirme que cet espace est de plus en plus
apprécié par le public sétifien. Ce dernier est d’autant plus enchanté
par la variété des formations qui émanent des quatre coins du monde et
qui viennent à Sétif chanter pour l’amour de Dieu, dans différentes
langues et musiques.
Selon les organisateurs, cette importante manifestation du chant
mystique verra l’organisation d’un colloque autour du thème inhérent au
«chant soufi».
De nombreux spécialistes prendront part à cette rencontre, parmi eux le
docteur Ben-Abid Yacine de l’université de Sétif, qui fera une «lecture
poétique soufie, alors que le professeur Bensaïd Mouloud de l’université
de Constantine abordera le thème lié à «la portée spirituelle dans le
genre haouzi».
Une exposition des caractères calligraphiques dans les lettres arabes,
réalisée par deux artistes, en l’occurence Khales Sbaâ et Abdelhak
Djellab, est aussi au menu de ce grand rendez-vous culturel.
Imed Sellami
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