
Régions : Le Soir du Centre
TIPASA
Malaise dans les complexes touristiques
Tipasa, le joyau du tourisme algérien, est malade. En effet, le syndicat
UGTA de cette entreprise vient de nous informer qu’un scandale vient
éclabousser récemment l’EGT de Tipasa.
Toujours selon des dirigeants syndicaux, les travailleurs des trois
complexes : la Corne d’Or, Matarès et le CET, sont mécontents et
risquent de débrayer.
A l’origine de ce mécontentement, il y a les salaires faramineux que se
seraient octroyés les cadres dirigeants et ceux régis par des contrats
de performance.
Selon des sources syndicales du tourisme, ces salaires auraient été
perçus par huit responsables avec un montant qui doublerait celui qui
est perçu actuellement, soit 120% et un rappel de 13 mois, soit un
milliard 300 millions.
Notre source indique par ailleurs que le Conseil d’administration aura
fait une proposition salariale au bénéfice de ces cadres dirigeants, et
qui devait préalablement être validée par le directoire et le ministère
du Tourisme.
Toujours selon cette source syndicale «l’administration de cette
entreprise touristique se serait servie en rendant exécutoire une
résolution d’augmentation salariale et en empochant indument des
salaires».
Nous n’avions pas pu contacter le directeur général de l’entreprise qui
était selon notre source «en congé de plusieurs jours».
Les syndicats de l’entreprise nous ont appris que deux cadres supérieurs
du complexe de Matarès ont été évincés par la volonté des travailleurs,
en menaçant de recourir à plus de violence «si les dirigeants qui ont
empoché l’argent ne le restituent pas».
Messieurs R. et Y., responsables du syndicat sont formels : «Il y a une
volonté de déséquilibrer notre entreprise à travers ces salaires indus,
rejetés par le directoire de l’entreprise.» Affaire à suivre.
Houari Larbi
Bouira
Des villageois ferment le siège de la daïra de Sour-El-Ghozlane
Les villageois de la commune de Sour-El-Ghozlane ont procédé à la
fermeture du siège de la daïra pour exiger le raccordement de leurs
villages au gaz naturel.
Plusieurs dizaines de citoyens de Ouled Tadjine et Ouled Kacem, deux
villages perchés à plus de 1200 mètres d’altitude, au sud de Sour-El-Ghozlane,
sur le mont Dirah, à 35 km au sud de Bouira, qui vivent un hiver très
rude, ont protesté hier matin et pour la troisième fois en l’espace de
deux semaines, devant le siège de la daïra de Sour-El-Ghozlane pour
exiger l’entame immédiate des travaux de raccordement de leurs deux
villages au gaz naturel.
Pour rappel, le dimanche dernier, les mêmes villageois ont procédé à la
fermeture des sièges de la daïra et de la commune de Sour-El-Ghozlane
pour les mêmes raisons, à savoir l’urgence d’un raccordement de leurs
villages en gaz de ville. La même action a été organisée la semaine
dernière, mais devant le siège de la wilaya de Bouira. Lors de ce
sit-in, le chef de cabinet avait reçu une délégation et aurait promis de
prendre en charge les doléances de ces villageois dans les meilleurs
délais.
D’ailleurs, d’après certains villageois, à l’issue de cette rencontre
qualifiée de très positive, la réponse du chef de cabinet a été perçue
comme un engagement pour le lancement des travaux dans les meilleurs
délais.
Aussi, pour les dizaines de villageois qui ont multiplié leurs actions
de protestation cette semaine, après l’engagement du représentant du
wali, le problème résiderait au niveau local. Pour eux, ce sont les
responsables locaux qui ne veulent pas accélérer les procédures de
sélection de l’entreprise réalisatrice. Ce, d’autant plus que la
conduite principale du gaz naturel passe à quelques dizaines de mètres
de ces deux villages.
Y. Y.
Journée d’études sur les pesticides
La Chambre d’agriculture de la wilaya de Bouira a organisé à l’endroit
des céréaliculteurs de Bouira, mais également des wilayas limitrophes,
une journée d’études sur les pesticides et leur apport dans la
production, surtout avec ces nouveaux produits qui viennent d’être
commercialisés par la société Bayer, l’une des sociétés leaders dans
l'agriculture avec sa filière Bayer Crop Science.
Ainsi, lors de cette journée tenue à l’hôtel La résidence de Bouira, les
responsables de cette société ont présenté deux produits phare, à savoir
le «Hussar évolution», qui est un herbicide et le «Horizon» qui est un
fongicide, deux produits qui sont nouveaux sur le marché et qui peuvent
apporter un plus pour les céréaliculteurs qui verront leur production
revue à la hausse. Auparavant, des explications chiffrées ont été
données sur les surfaces emblavées qui n’ont pas été traitées et dont
les rendements peuvent diminuer de 40%.
Aussi, pour la présente campagne, et c’est parce que, comme expliqué
lors de cette journée, les traitements contre les mauvaises herbes et
les autres maladies se font pendant les premiers mois après l’apparition
de la troisième feuille, en période de tallage jusqu’à l’apparition de
l’épi.
Les deux produits commercialisés, l’herbicide Hussar évolution et le
fongicide Horizon, sont présentés comme des solutions idoines aux
céréaliculteurs pour améliorer la production de leurs surfaces
emblavées.
Deux produits très efficaces contre les mauvaises herbes comme le brome,
l’avoine sauvage, et toutes sortes de graminées sur lesquelles
l’herbicide «Hussar évolution», agit à hauteur de 85% et sur les plantes
dicotylédones comme le chardon, le gaillet, le coquelicot, la mauve, la
carotte sauvage, la moutarde des champs, la renoncule, à hauteur de 90%.
Et le fongicide «Horizon» qui agit contre les principales maladies des
céréales comme l’oïdium, la rouille jaune et brune, la fusariose, etc.
Pour rappel, au niveau de la wilaya de Bouira, et pour la présente
campagne de labours-semailles, il est prévu l’emblavement d’une
superficie de 77 170 hectares.
Y. Y.
BLIDA
L’Unpef dénonce la «discrimination» dans le versement des salaires des
travailleurs de l’éducation
Dans un communiqué signé et publié par le bureau de wilaya de Blida de
l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation
professionnelle (Unpef), il a été dénoncé vertement de ce que les
signataires du document appellent par «discrimination» dans le versement
des salaires des travailleurs de l’éducation de Blida. Selon le
communiqué, il existe deux catégories de travailleurs, «ceux de la
première loge et ceux de la deuxième».
Et ceci, écrivent-ils dans le document, est contraire à la loi notamment
dans son article numéro 27 de juin 2003 qui interdit tout ségrégation
entre les travailleurs.
Dans ce contexte, les signataires du communiqué s’interrogent pourquoi
la Direction de l’éducation de la wilaya de Blida a effectué une avance
sur salaire pour 300 employés sur les 14 000 travailleurs de ce même
secteur.
Par ailleurs et toujours selon le communiqué, il a été mal accepté le
fait que la Direction de l’éducation de Blida ait employé des propos
«malveillants» dans le contenu d’une correspondance officielle destinée
à la famille du secteur de l’éducation suite à la grève observée le mois
dernier par certains enseignants.
Le bureau de l’Unpef de Blida, à travers son communiqué, menace de
recourir à des journées de protestations si de tels comportements se
reproduisent à l’avenir.
M. B.
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