Actualités : Affaire des attentats contre le Palais du
gouvernement
Le procès renvoyé au 5 février prochain
Programmé pour hier au niveau du tribunal criminel
près la cour d’Alger, le procès de celui qui est considéré comme l’un
des «planificateurs», voire le «cerveau» des attentats terroristes
perpétrés en 2007 à Alger, Gasmi Salah, alias «Salah Abou Mohamed», est
renvoyé au 5 février prochain. La décision a été prise par le président
d’audience après le refus du mis en cause de bénéficier d’un avocat
commis d’avance.
Abder Bettache – Alger (Le Soir)
C’est sur demande du mis en cause que le président du tribunal
criminel a pris la décision de renvoyer le procès.
L’inculpé, en l’occurrence Gasmi Salah, alias Salah Abou Mohamed, qui ne
disposait pas de défense, avait refusé que le tribunal lui constitue un
avocat.
«Je vais prendre attache avec ma fille qui aura la charge de me
constituer un avocat», a-t-il expliqué au président du tribunal. Pour
rappel, Gasmi Salah est reconnu coupable d’avoir «planifié» en 2007 deux
attentats terroristes ayant ciblé le Palais du gouvernement et le siège
de la police judiciaire de Bab Ezzouar. Le premier ayant fait 20 morts
et 222 blessés et le second 11 morts et 100 blessés.
Selon une source judiciaire, l'accusé, également chargé de la
communication au sein de l'organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI), a été arrêté par les forces de sécurité le 16 décembre
2012 dans le village Chorfa dans la wilaya de Bouira, à 100 km à l'est
de la capitale.
Ce dernier a été arrêté sur la base d'informations fiables signalant sa
présence dans le village. Les forces de sécurité ont alors tendu un
guet-apens à l’extérieur d'un restaurant où il devait rencontrer
certains de ses acolytes.
Selon la même source, l'accusé devra répondre de plusieurs chefs
d'inculpation dont la «création d'un groupe terroriste avec l'intention
de semer peur et panique parmi la population, agressions physiques et
morales à l'encontre des personnes et impression et diffusion de
documents et enregistrements faisant l'apologie du terrorisme».
Il est également accusé de «possession d'armes et munitions prohibées et
sans permis et écriture en faux de documents et attestations délivrés
par les administrations locales».
A. B.
|