Régions : Le Soir de l’Ouest
Mécontentement à Aïn Sefra après le nouveau
découpage :
«31 ans barakat»
Après qu’il fut renvoyé aux calendes grecques, et remis sur le tapis à
chaque échéance électorale, le découpage administratif revient cette
fois pour atténuer les manifestations qui ont secoué le sud du pays,
déclenchées, notons-le, par les populations de cette contrée du pays,
pour exiger l’arrêt de l’exploitation du gaz de schiste.
Le nouveau découpage, donc, revient 31 ans après celui de 1984 qui a vu
le fameux ordre chronologique 44 Aïn-Defla – 45 Aïn-Sefra (passant
subitement au profit de Naâma) et 46 Aïn-Témouchent ; une preuve
concrète d’un droit spolié qui demeure toujours sous les yeux des
Séfraouis «une hogra pur et simple» de la part des dirigeants d’alors.
En 1984, les citoyens de Aïn-Sefra ont manifesté leur mécontentement et
ont refusé catégoriquement une telle décision devant l’ex-Premier
ministre A. Brahimi lors de son passage dans cette ville le 6 mai 1984,
une manifestation qui ne l’a pas empêché de passer la nuit dans une
caserne en compagnie de son staff gouvernemental, notamment son ministre
de l’Intérieur d’alors M’hamed Yala. Alors que le découpage
administratif revient, Aïn-Séfra, la capitale des monts des Ksour
pourtant une ville qui se trouve au sud/ouest du pays, est encore
ignorée. Mais cette fois-ci, les choses ne sont plus les mêmes par
rapport à 1984.
Dans un rassemblement initié et organisé par les moudjahidine au sein de
leur kasma, et auquel ont pris part, outre des représentants de la
société civile, un grand nombre des populations de la commune-mère,
sanctionné par un communiqué rendu public et adressé aux hautes
autorités du pays, les manifestants, qui ont observé un sit-in devant la
kasma, ont interpellé le président de la République à l’effet de rendre
à César ce qui appartient à
César : le statut de wilaya pour la capitale des monts des ksour, un
droit spolié depuis 1984 que les Séfraouis ne cessent de revendiquer à
chaque passage à Aïn-Séfra d’une autorité supérieure.
Les protestataires ont scandé «31 ans barakat, Aïn-Sefra wilaya, lah
yarham chouhada».
Ils se sont donné rendez-vous pour les tout prochains jours, comme ils
ont donné une semaine aux hauts responsables du pays pour prendre la
sage décision de voir leur ville accéder au rang de wilaya et
réhabiliter la doyenne des sous-préfectures de l’Algérie indépendante.
Aïn-Sefra, une entité historique, géographique, sociale et culturelle
que l’être vivant a toujours choisi pour s’y installer ; une région qui
recèle tous les atouts d’une wilaya, partant des gravures rupestres, aux
espèces animales (dinosaures), les vestiges préhistoriques, aux ksour,
aux amazighs, aux saints marabouts ; une région qui a aussi contribué à
l’indépendance de l’Algérie, depuis les premiers pas du colonialisme
jusqu’à l’indépendance : de l’insurrection de Cheikh Bouamama, Med/Ali,
jusqu’aux glorieux révolutionnaires de la Révolution (chouhada et
moudjahidine) ; une région qui détient encore les séquelles de la
Révolution : camps de torture et de concentration ; les batailles des
djebels m’zi (napalm), Bouamoud, Aïssa, Morghad, ainsi que les mines de
la ligne Morice. C’était bled-el-baroud, c’était le coupe-gorge et
c’était le territoire militaire jusqu’aux abords des frontières sud.
«Nous sommes attachés aux principes d’une Algérie de justice dans la
fidélité aux idéaux de Novembre. II est temps que le chef de l’Etat et
le gouvernement se penchent sur notre ville et sa population qui réclame
et revendique depuis 31 ans ce droit spolié», conclut le communiqué.
B. Henine
Mostaganem
Les petits bijoutiers à l’ex-Sonitex
Occupée depuis l’ère coloniale, la rue de Lyon et des ruelles
avoisinantes, consacrées du matin au soir par un tas de commerçants
informels, ne feront plus partie d’une opération de recasement qui
s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre le commerce
informel.
En plus des autres activités commerciales, désormais, les bijoutiers qui
se livraient, jusque-là, à leur activité d’orfèvrerie en plein air en
squattant les trottoirs de la place Thiers et ses ruelles adjacentes,
resteront donc dans ces lieux.
Ces bijoutiers n’ont pas de boutique, ils se contentent d’un présentoir
en bois avec vitrine ne dépassant pas un mètre sur 60 cm dans lequel est
entassée toute une collection de bijoux et où l’or du pays est écoulé à
raison de 4200 DA le gramme et l’or d’Italie à 5000 DA le gramme. Il
convient de savoir qu’à l’instar des autres grandes villes d’Algérie,
cette activité de la bijouterie en étal a toujours été pratiquée en
vertu de formalités règlementaires strictes.
Cette catégorie d’orfèvres ambulants est également assujettie à la
détention d’un registre du commerce et d’un arrêté municipal pour
l’exercice de la profession.
Tout comme elle est soumise au contrôle de la garantie qui exige le
poinçonnage des produits aurifères.
A. B.
Sidi-Bel-Abbès
La gendarmerie rouvre l’APC au public, 5 arrestations
Dans la journée du jeudi dernier, la gendarmerie de Sidi-Brahim a
finalement réagi fermement face aux agissements des manifestants qui ont
cadenassé le siège de l’APC de la localité pour exiger l’annulation de
la liste des 70 logements sociaux affichée la semaine dernière.
La gendarmerie a rouvert l’APC aux citoyens et a procédé à l’arrestation
de 5 personnes. Elle a appelé les manifestants à se disperser.
Pour rappel, au début de la semaine dernière, l’APC a affiché la liste
de 70 logements sociaux. Aussitôt, les insatisfaits se sont manifestés
pour se regrouper devant le siège de l’APC pour crier leur
mécontentement et décrier, selon eux, l’injustice dans cette
attribution, ajoutant que des personnes possédant déjà des logements ont
été les bénéficiaires, des personnes n’habitant pas la localité ont été
satisfaites, etc.
Face à cette colère, les autorités locales ont rencontré les
manifestants, leur demandant de faire des recours et d’attendre les
résultats de l’enquête.
La même suggestion a été faite par le wali, qui a reçu les représentants
des insatisfaits.
Ces derniers, peu convaincus par cette réponse, ont continué leur
mouvement de protestation pendant plusieurs jours. Les rangs des
contestataires sont devenus encore plus importants puisque les chômeurs
se sont mis de la partie. La RN 13, reliant Sidi-Bel-Abbès à Oran a été
coupée par les manifestants qui se sont pris aux usagers de la route
avec des jets de pierres qui ont fait des blessés et occasionné des
préjudices aux véhicules.
La gendarmerie ayant fait appel à du renfort, a investi les lieux, et
pour préserver les usagers, elle a contraint ces derniers à se diriger
vers l’autoroute Est-Ouest. La colère est encore montée d’un cran
lorsque les manifestants ont cadenassé mercredi dernier, le siège de l’APC
empêchant personnel et citoyens d’entrer dans l’enceinte pour accéder à
l’administration.
Finalement, la gendarmerie a décidé de mettre fin à ce mouvement en
procédant à l’arrestation de 5 personnes et de rouvrir l’APC.
Un calme précaire prévaut actuellement. Il faut attendre les jours
ouvrables pour juger la situation.
A. M.
Un convoi de 3 camions avec 30 tonnes de denrées alimentaires pour le
Niger
Dans la journée de jeudi dernier, le Croissant-Rouge algérien (CRA) de
Sidi-Bel-Abbès a envoyé trois camions chargés de 30 tonnes de denrées
alimentaires de première nécessité au Niger.
Le convoi devra rejoindre Alger avant de prendre le départ vers le
Niger. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la convention ratifiée
entre l’Algérie et le Niger, nous confie-t-on.
A. M.
Aïn-Témouchent
La doyenne de la cité des Thermes s'éteint à 110 ans
Elle était née présumée en 1910, mais ses proches disent qu'elle était
née bien avant, de cinq ans, soit en 1905.
Il s'agit de Hadja Halhali M'barka, la doyenne de la cité des thermes
Hammam Bou-Hadjar, qui s'est éteinte jeudi, vers les coups de midi, dans
la maison de sa fille unique, qui elle-même est morte en 2007.
El Hadja était née dans la commune de Sefioune, dans la wilaya de
Sidi-Bel-Abbès voilà plus d'un siècle ; elle était une femme
«accoucheuse» de façon traditionnelle du fait qu'elle a accouché des
dizaines de femmes de la région, à une époque où il n'y avait pas de
sages-femmes. La centenaire était respectée de tout le voisinage et même
de toute la population de la cité des thermes. Elle a été enterrée jeudi
après-midi au cimetière communal de la ville.
S. B.
Relizane
Un ouvrier électrocuté à Sidi-Saâda
La localité de Sidi-Saâda est sous le choc depuis l’annonce du drame qui
a eu lieu dans ladite localité, suite à la mort tragique d’un jeune
homme qui a mis en émoi toute la population riveraine. En effet, une
source hospitalière nous a informé qu’un homme âgé d’une quarantaine
d’années, habitant cette même localité et y travaillant depuis quelque
temps a été victime d’un accident de travail qui lui a coûté la vie.
Le défunt a été électrocuté accidentellement sur l’un des pylônes en
touchant de ses mains les câbles électriques. Son corps a été transporté
à l’établissement public hospitalier Mohamed-Boudiaf du chef-lieu de
Relizane tandis qu’une enquête a été tout de suite ouverte par les
éléments de la gendarmerie.
La nouvelle s’est répandue telle une trainée de poudre et a vite fait le
tour de la commune et ses localités avoisinantes.
A. Rahmane
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