Actualités : Renforcement de la production agricole
Irrigation d’un million d’hectares de terres agricoles


La superficie des terres agricoles irriguées va s’élargir. Un million d’hectares viendra s’ajouter au 1,2 million déjà existant. Ce programme, qui sera pris en charge par le ministère des Ressources en eau et son homologue de l’Agriculture, vise à renforcer la production agricole pour assurer notre sécurité alimentaire.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir)
«Nous allons assurer notre sécurité alimentaire d’ici peu», c’est la promesse faite hier par Abdelwahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Nouri reconnaît certains dysfonctionnements dans son secteur comme la dérégulation du marché des fruits et légumes mais il refuse que l’on ne reconnaisse pas au secteur des résultats ou qu’on critique les différents programmes agricoles mis en place. D’un ton ferme, Nouri, qui a été interrogé sur les perturbations récurrentes des prix des fruits et légumes sur le marché, a répondu que la solution à ce problème ne dépend pas uniquement de son secteur. Son département et son homologue du commerce, dit-il, sont, cependant, en train de tenter de trouver des mécanismes en mesure de mettre fin à ce problème à travers notamment la suppression des intermédiaires. «Nous devons nous assurer que le produit arrive directement du producteur au consommateur», a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Agriculture invite, cependant, les Algériens à revoir leur mode de consommation. Une raison pour laquelle, dit-il, «nous avons des difficultés à répondre à la demande nationale de consommation qui est en constante augmentation».
Défendant son secteur, Nouri estime que son département est le seul à avoir réalisé un taux de croissance à deux chiffres (11% de croissance durant les cinq dernières années). Il n’y a pas, poursuit-il, «un seul secteur qui participe à hauteur de 9% au PIB comme le secteur de l’agriculture et il n’y a pas un seul secteur qui produit autant que l’agriculture qui a atteint un taux de production de 35 milliards de dollars en 2014, soit 2785 milliards de dinars». Concernant la facture d’importation, le ministre minimise le chiffre de 4 milliards de dollars.
L’Algérie, dit-il, couvre 72% de ses besoins alimentaires. La norme internationale est de 70%. Les Etats-Unis, poursuit-il, couvrent 79%. «Il n’y a aucun pays qui ne recourt pas à l’importation alors pourquoi faire un scandale quand il s’agit de l’Algérie ?», tonne le premier responsable du secteur.
Par ailleurs, au sujet du programme d’un million d’hectares de terres agricoles à irriguer, un comité mixte entre des membres du ministère des Ressources en eau et celui de l’Agriculture a été mis en place hier pour son suivi. La commission est en train de préparer les différentes hypothèses de travail à présenter au gouvernement qui donnera son aval pour le lancement du programme. «Nous allons voir si nous devons attaquer l’ensemble du programme», a souligné Hocine Necib, ministre des ressources en eau. Ce programme qui va toucher les 48 wilayas, souligne-t-on, «va quadrupler notre production agricole et assurer notre sécurité alimentaire».
Ainsi, la production agricole ne va plus être tributaire des aléas climatiques. L’Algérie, d’ici 2020, va disposer de 2,136 000 millions d’hectares de terres agricoles irriguées.
S. A.



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