Actualités : Un groupe terroriste signalé dans la région de M’chédallah
La psychose s’est installée chez la population
Moins de trois jours après l’assassinat de deux
gendarmes dans la commune d’El Adjiba, commune située à 26 kilomètres à
l’est de Bouira, et tandis que les responsables chargés de la lutte
antiterroriste auraient décidé, lors d’une réunion tenue mardi dernier à
Bouira et à laquelle avaient participé plusieurs responsables des
différents corps de sécurité, (ANP, gendarmerie et police, ainsi que les
responsables du DRS ), le renforcement des mesures de sécurité surtout
en milieu urbain, et la multiplication des actions de ratissage et
autres mouvements de troupes dans la région de M’chédallah, région où
l’état de psychose est à son paroxysme, des informations concordantes
font état de la présence d’un groupe terroriste composé, selon des
sources sûres, de huit éléments, sur les hauteurs sud du Djurdjura, plus
exactement dans un village abandonné situé entre les villages Iwakouren
de Saharidj et Selloum d'Aghbalou.
D’après nos sources, un important dispositif de sécurité aurait été
déployé dans la région dans le but de neutraliser ce groupe terroriste,
mais les mêmes sources restent sceptiques en avançant les lenteurs de
cette opération. Des lenteurs qui ont toujours favorisé le retrait en
toute quiétude des groupes terroristes. Outre ces lenteurs, il y a
également actuellement le facteur climatique avec de la neige et le
froid, un facteur auquel certains militaires, pour ne pas dire la
majorité, ne sont pas formés ni habitués. D’ailleurs, sur ce point, nos
sources avancent le cas des militaires qui sont stationnés dans la
localité du col de Tizi-n’Kouilal, en pleine montagne et au carrefour
des RN30 et 33, qui auraient tenté un déplacement du côté de Saharidj au
sud, en empruntant la RN30 dont la neige couvre sur plus de deux mètres,
mais qui ont été obligés de rebrousser chemin suite à des accidents
multiples que ces militaires ont eus dans leur avancée.
Cela étant et pour revenir à l’état de psychose qui s’est emparé de la
population de la région de M’chedallah, une autre source, qui a
participé pendant de longues années dans la lutte antiterroriste nous
dira que l’existence de cinq terroristes parmi le groupe qui rôde dans
ces régions comprises entre la vaste région de Tamellahth au sud et les
deux régions de M’chédallah et Semmache, le long de la bande sud du
Djurdjura, au nord, explique en partie la facilité avec laquelle ce
groupe de Jund Al Khilafah se déplace. Notre source qui rappelle les
multiplies apparitions de ce groupe qui est allé jusqu'à commettre des
actions d'éclat en plein jour comme le délestage des citoyens de leurs
véhicules, et même l’attaque contre un convoi d’expatriés sur
l’autoroute en plein jour, n’écarte pas l’existence de cellules de
soutien dans cette région.
Aussi, tous ces faits ont fini par convaincre la population que ce
groupe terroriste évalué à une vingtaine d’éléments, qui s’est baptisé
Jund Al Khilafah, affilié à Daesh, pourra se retourner contre elle à
tout moment. C’est que les images que renvoie cette nébuleuse terroriste
depuis l’Irak et la Syrie, ne sont plus pour rassurer la population. Et
l’assassinat des deux gendarmes, durant la nuit de lundi à mardi
dernier, dans un endroit censé être très sécurisé, un endroit situé
entre un campement militaire du carrefour de la bretelle d’El Adjiba,
sur la RN5 et le siège de la brigade motorisée de la gendarmerie, près
de l’autoroute et à moins de 100 mètres du café-restaurant où les deux
gendarmes avaient été interceptés et assassinés par le groupe terroriste
qui a réussi à prendre la fuite, est venu renforcer davantage cette
appréhension chez la population. Ce, d’autant qu’avant cet acte
terroriste exécuté par le groupe terroriste se proclamant de Jund Al
Khilafah avec une certaine audace, plusieurs actes terroristes avaient
eu lieu dans la région contre des citoyens avec ces chasseurs qui ont
été délestés de leurs fusils de chasse, le 16 janvier dernier, à Chréa,
à la lisière de la forêt de Tamellahth, à moins de 3 kilomètres de
l’autoroute et du campement des gendarmes, ce citoyen de la Crête rouge,
du côté nord d’El Adjiba, qui a essuyé des tirs des terroristes alors
qu’il était sorti pendant la nuit s’enquérir de ses engins stationnés à
l’extérieur dans une sorte de parc familial, et enfin, ce chasseur de la
localité de Semmache qui, au début du mois de janvier, avait lui aussi
essuyé des tirs dans la région de Zaknoun, toujours au nord d’El Adjiba
et au sud de Tikjda, des terroristes qu’il avait eu le malheur de
croiser en plein jour en pleine forêt mais avec, heureusement pour lui,
un ravin qui les séparait, et qui lui a permis de se sauver et de leur
échapper.
Tous ces événements relayés de bouche à oreille dans toute cette région,
sans que les services de sécurité censés apporter de la sérénité et
sécuriser le citoyen ne parviennent à mettre la main sur ce groupe
terroriste, jusqu’à ce malheureux attentat contre les gendarmes d’El
Adjiba, ont fini par installer d’une manière durable et très dangereuse
un véritable climat de peur et de psychose parmi les populations de
toute cette région Est de la wilaya de Bouira.
Peut-être que l’opération enclenchée contre le groupe terroriste signalé
ce vendredi du côté de M’chédallah apportera-t-elle un résultat…
H. M.
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