Actualités : Le processus d’Alger s’achemine vers un accord de
paix définitif
Cessation des hostilités entre les parties maliennes
L’ouverture du 5e round du dialogue inclusif
intermalien, qui s’annonçait déjà prometteuse, ce mardi à Alger, a
abouti, dans un premier temps, à la signature d’un accord de cessation
des hostilités entre les différentes parties. Un grand pas vers le
règlement définitif du conflit vient d’être franchi ce jeudi.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Nul doute que le 5e round du dialogue
inclusif inter-malien, conduit par le chef de file de la médiation,
Ramtane Lamamra, est en passe de devenir historique. Après la signature,
ce jeudi, d’un accord de cessation des hostilités, le processus d’Alger
s’achemine visiblement vers un accord global entres les parties
maliennes.
Déjà que l’ouverture des pourparlers mardi dernier, s’annonçait
prometteuse. Tous les participants avaient alors insisté sur l’urgence
d’aboutir à un accord de paix définitif au Mali. Le caractère d’urgence
revenait dans tous les discours, dans le sens où la menace terroriste
qui pèse sur l’Afrique atteste d’une telle «nécessité».
La signature de cet accord vient ainsi conforter la déclaration de
cessez-le-feu du 24 juillet 2014. Une première démarche sur laquelle ont
beaucoup misé les médiateurs.
Pour rappel, le représentant du SG de l’ONU s’est même montré menaçant,
à l’ouverture du dialogue ce jeudi : «Il faut résoudre définitivement
les tensions. Le Conseil de sécurité est décidé à prendre les mesures
nécessaires contre le premier qui violera le cessez-le-feu.»
L’urgence d’aller vers un accord de paix s’est fait d’abord ressentir
chez le haut représentant de l’Union africaine qui indiquait le même
jour que «nous avons dépassé le stade des préalables» et que «les
tensions et les suspicions qui peuvent encore persister ne doivent en
aucun cas influer sur l’aboutissement du processus d’Alger.» Même ton
observé chez le représentant de la Cédéao, qui ajoutait de son côté :
«L’accord pour lequel nous sommes ici n’est pas une solution en soi,
mais pour aboutir à une solution, il nous faut cet accord.»
La menace Boko Haram rapproche les points de vue
Aussi, l’intervention du représentant de l’Union européenne était
particulièrement tranchante, vu que le terrorisme est déjà aux portes du
Vieux Continent : «Il y a une volonté commune, beaucoup d’idées ont été
exprimées, maintenant il faut concrétiser. Il ne faut pas chercher la
perfection. Un texte existe, il ne faut pas chercher sans cesse à le
raffiner.» Mais c’était finalement les représentants du Tchad et du
Nigeria qui ont donné un nom à cette menace terroriste largement évoquée
: «Face à la menace du bandit de grand chemin Boko Haram, l’Afrique mais
aussi la communauté internationale ont besoin d’un Mali stable où règne
une paix durable.»
Les différentes parties du conflit, à savoir la délégation du
gouvernement malien, la Coordination des mouvements de l’Azawad, et la
délégation de la plateforme se sont montrées, ce jour-là, réceptives et
coopératives.
Tour à tour, les chefs des trois parties avaient abouti à la réflexion
suivante : «Le terrorisme profite de ce conflit, si ce n’est d’ailleurs
sa résultante.»
M. M.
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