Culture : Patrimoine
Le costume traditionnel, une marque d’identité
Le costume féminin nuptial tlemcénien fait partie du
patrimoine culturel de l’humanité. D’autres costumes traditionnels
masculins et féminins des différentes régions d’Algérie, même s’ils ne
sont pas classés, sont de véritables patrimoines. L’habit masculin des
«hommes bleus», les Touareg, par exemple, se distingue par son
originalité. Etienne Dinet a immortalisé dans ses toiles la mlahfa, le
voile traditionnel de la femme dans la région de Boussaâda. Le chanteur
Hamidou, de son côté, a parlé du costume traditionnel masculin et
féminin dans la chanson Seroual loubia.
La femme constantinoise, dit-on, a commencé à porter la mlaya noire en
signe de deuil après la mort de Salah Bey. Au M’zab, chez les hommes, le
signe distinctif est le large pantalon (seroual) et la chéchia blanche
en couvre-chef. L’acteur Hassen Kechache qui a incarné Mostefa Ben
Boulaïd dans le film éponyme d’Ahmed Rachedi a raconté, dernièrement,
qu’en Europe, il est allé à une soirée avec un burnous noir porté
au-dessus de son costume classique. Le burnous algérien avait volé la
vedette à tous les autres costumes modernes ce soir-là. La robe kabyle
se distingue par ses vives couleurs. En réalité, il existe plusieurs
sortes de robes kabyles traditionnelles.
La confection du costume kabyle est typique à chaque région. C'est ainsi
que l'on retrouve taqendurt ou taksiwt des Iwadhiyen, Iâzzugen, Ath-Aïssi,
Bgayet, Ath Ouacif, etc. Pour donner une idée de cette richesse, la page
facebook «Femme kabyle dans le monde», gérée par Dyihia la Bougiotte,
organise un concours photos de la meilleure robe kabyle traditionnelle.
Les photos ayant récolté le plus de «j’aime» seront les gagnantes. Le
concours qui débutera le 25 février prendra fin le 8 mars 2015, à
l’occasion de la Journée internationale de la femme. Les photos sont à
envoyer à l’adresse mail [email protected] (pas sur la
messagerie de la page). La chedda (ou costume nuptial de Tlemcen) est
une tenue traditionnelle de la ville de Tlemcen et ses environs. Elle
est également portée dans d’autres régions du nord-ouest du pays,
notamment à Oran et Mostaganem. Jadis, elle était portée par les
princesses tlemcéniennes.
Depuis 2012, la chedda (ainsi que les rites et le savoir-faire artisanal
qui y sont associés) est inscrite au patrimoine culturel immatériel de
l'humanité de l’Unesco. Bientôt d’autres costumes traditionnels
algériens au patrimoine de l’humanité ?
K. B.
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