Actualités : APRÈS LE NIET CINGLANT DU RND À SON INITIATIVE
Silence «parlant» au FFS


Au FFS, on ne veut surtout pas commenter la toute dernière sortie du patron du RND, qui vient d’emboîter le pas au FLN en signifiant, d’une façon on ne peut plus claire, son refus de prendre part à la conférence portant reconstruction du consensus national.
M. Kebci - Alger (Le Soir)
En effet, aucun des responsables du vieux front contactés à maintes reprises, hier dimanche, n’a jugé utile de réagir à l’attaque frontale dont ont fait l’objet leur parti et leur initiative. Et si le premier secrétaire national, Mohamed Nebbou, était injoignable, le chargé de la communication Youcef Aouchiche s’est dit «en réunion» avant d’observer une indifférence totale à nos multiples appels. Seul l’ex-premier secrétaire national et actuel membre de l’instance présidentielle, Ali Laskri, a daigné nous entretenir furtivement, juste pour «s’excuser» de ne pouvoir nous entretenir du sujet.
Un «silence parlant», un «no comment» certainement convenu au lendemain de la réponse aussi sèche que nette du secrétaire général du RND qui a été plus loin que ses pairs du cercle présidentiel, les patrons du FLN, du MPA et du TAJ.
Le projet de la Conférence nationale du consensus, initiée par le FFS, «ne présente pas les conditions de son succès, en dépit de ses intentions nobles», a en effet, lâché Abdelkader Bensalah, avant-hier samedi, dans son allocution prononcée à l’ouverture d’une rencontre régionale des cadres et des élus du parti, à Mascara, à l’occasion du 18e anniversaire de la création du parti.
Argument avancé par Abdelkader Bensalah pour justifier son propos, «aucune initiative ne peut», selon lui, «réussir, sans le parrainage des institutions légitimes de l'Etat et leur supervision directe». Il rappellera à juste titre que le RND «s’est inscrit dans la démarche du président de la République visant la révision de la Constitution, considérée comme le choix le mieux indiqué pour le règlement des problèmes du pays». Et de mettre dans le même sac le FFS et l’opposition regroupée au sein de l’Icso (Instance de concertation et de suivi) puisque, à ses yeux, les deux initiatives «n’apportent aucune nouveauté ou une quelconque plus-value par rapport à la révision de la Constitution attendue». Avec ce niet «cinglant» du RND qui ne prête à aucune équivoque et qui ne peut être perçu comme une simple «réserve» comme elle s’évertue à le faire jusqu’ici à propos des préalables du FLN et autres MPA, TAJ et ANR, la direction nationale du FFS se remettra-t-elle à l’évidence quant au caractère mort-né de son projet ?
En tout état de cause, le propos corrosif de Bensalah dont le discours habituel est teinté, jusqu’ici, de la langue de bois, s’il déplaira au FFS, renforcera davantage l’opposition dans sa conviction chevillée quant à «l’entêtement» du pouvoir à ne s’en tenir qu’à sa propre feuille de route. Elle en avait, d’ailleurs, averti le vieux front, lui lançant même le «défi» de pouvoir ramener ce même pouvoir autour d’une même table.
D’où ce «silence parlant» qu’observe, du moins pour le moment, la direction du FFS dont on imagine le désarroi après cette dernière douche écossaise que lui a fait subir le RND.
M. K.



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