
Actualités : Dans le cadre du dialogue inter-libyen supervisé par
l’ONU
Réunion, demain à Alger, des chefs des partis et des militants
politiques libyens
Tous les regards seront braqués demain sur Alger à la
faveur d’une réunion regroupant les chefs des partis et des militants
politiques libyens dans le cadre du dialogue inter-libyen supervisé par
la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Unsmil).
Salah Benreguia - Alger (Le Soir)
Après la signature à Alger le 1er mars dernier d’un accord
préliminaire de paix et de réconciliation au Mali, c’est au tour des
parties libyennes en conflit de se réunir à Alger. L’objectif global
visé est de parvenir à une solution politique consensuelle à la crise
libyenne en vue de former un gouvernement d’union nationale qui aura
pour mission la gestion de l’étape de transition et de surmonter la
crise qui secoue ce pays. Sur son site internet, l’Unsmil a annoncé
qu’une autre réunion se tiendra à Bruxelles et regroupera des
représentants de municipalités libyennes dans le cadre du processus du
dialogue inter-libyen.
Une troisième réunion qui concernera les chefs de tribus et d'autres
responsables de la société civile libyenne est également prévue par l’Unsmil.
«Je ne peux m'empêcher de penser à notre pays frère, la Libye, en
indiquant que ce que nous venons de faire ici devrait pouvoir être une
source d'inspiration pour inventer des solutions justes et durables à
d'autres situations conflictuelles que nous voyons malheureusement se
développer et s'aggraver sous nos yeux», avait déclaré le ministre des
Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à la clôture de la séance de
paraphe de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, tenue la
semaine dernière.
Dans ce contexte, la Mission a appelé les chefs de groupes armés à un
cessez-le-feu et à s'engager dans le processus de dialogue, de «manière
constructive». Si la réunion s'inscrivait également dans le cadre des
efforts consentis par l'Algérie à la demande des parties libyennes et en
coordination avec l'ONU pour aider les frères libyens à parvenir à une
solution pacifique à la crise, le gouvernement libyen a demandé une aide
militaire internationale afin de combattre les milices armées, mais
réclame également la levée totale de l'embargo. En effet, le
gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a demandé
l'autorisation d'acquérir 150 chars, une vingtaine d'avions de chasse,
sept hélicoptères de combat, plusieurs milliers de fusils et des
munitions. Utile de rappeler que la Libye, post-Kadhafi est livrée à une
série d'attaques revendiquées ou attribuées au groupe de l'organisation
autoproclamée Etat islamique (Daesh), qui contrôle des pans entiers de
territoire en Syrie et en Irak.
S. B./Agences
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