Actualités : Pour elle, Bouchouareb est un des porte-voix de la clique oligarchique
Hanoune monte encore d’un cran


Du tac au tac, Louisa Hanoune n’a pas tardé à rebondir après la violente riposte, mardi, du ministre de l’Industrie. La SG du PT a considéré, hier, que Abdeslam Bouchouareb n’est finalement qu’«un des porte-voix» de «la clique oligarchique».

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
Louisa Hanoune monte encore d’un cran dans la prise de bec engagée avec le cercle présidentiel, et qu’elle baptise désormais «clique oligarchique».
C’est par le biais du secrétariat de son bureau politique que la SG du PT a d’abord considéré que Abdeslam Bouchouareb a perdu «son devoir de réserve de ministre de la République», en tenant des «propos abjects à l’encontre du parti».
Des propos qu’elle juge, d’ailleurs, dans un communiqué rendu public, «indignes d’un ministre de la République et relevant même de la baltaga». Abdeslam Bouchouareb avait, en effet, réagi ce mardi aux déclarations de Louisa Hanoune qui l’a accusé de brader le secteur public à un cercle restreint d’hommes d’affaires, lesquels parleraient au nom du frère cadet du Président, Saïd Bouteflika.
Le ministre lui avait reproché, elle et son parti, de faire dans «la manipulation» et la «clownerie politique». Il avait même osé la qualifier de «missionnée».
Une violente riposte que le Parti des travailleurs considère injustifiée et se demande : «Est-ce parce que le PT dénonce et se bat contre le règne de l’oligarchie, qui signifie que toutes les institutions de l’Etat et y compris le Parlement soient soumis à la seule loi du profit, à la loi du Talion ?»
Visiblement offensé par la réaction du ministre, le secrétariat du bureau politique du PT livre son interprétation d’un tel précédent : «L’attitude du ministre ne confirme-t-elle pas les craintes exprimées par la SG du PT sur le climat ambiant créé par les agissements de l’oligarchie qui veut faire taire toute voix discordante ?» Le Parti des travailleurs va encore plus loin et indique que «les contours de la clique oligarchique se dessinent et sa composante se précise».
D’où, d’ailleurs, ce qui apparaît désormais clairement à Louisa Hanoune : «Monsieur Abdeslam Bouchouareb en est l’un des porte-voix (clique oligarchique, ndlr).» Enfin, elle lui rapplle que le président de la République et le Premier ministre ont eu à le recadrer sur la volonté de l’Etat de ne pas céder aux pressions de l’étranger et abroger la règle des 51/49%, lorsque celui-ci déclarait à partir de la France et des Etats-Unis la mise à mort de cette règle.
M. M.



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