Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Bône Connection


Par Maâmar Farah
Nos collègues de TSA viennent de consacrer un article sur l'absence de l'Etat à Annaba, ville contrôlée par la maffia. Du petit dealer aux grands trafiquants du foncier, ces malfrats jouissent d'une impunité totale. La corruption y prospère de jour en jour : il n'est pas rare que le barrage routier vous inflige la plus grave des contraventions avant de se raviser devant quelques billets. Les pigeons favoris sont ces inconscients qui conduisent en état d'ivresse et qui cèdent facilement à la vue d'un alcotest. A Annaba et à El-Tarf, il faut parfois verser de l'argent pour faire passer sa marchandise aux postes frontaliers. Résultat des courses : de simples fonctionnaires mènent une vie de pacha.
Depuis que l'argent en sachets-poubelle est entré au Parlement, un député milliardaire s'est érigé en vrai patron de la ville. Il massacre les espaces verts, arrache les arbres et s'accapare des meilleurs terrains, sans aucune réaction de l'administration. Et quand ces atteintes répétées provoquèrent l'effondrement d'une route à Sidi Aïssa, il était déjà trop tard. Le wali Sendid piqua une colère noire... Quelques mois plus tard, son cœur lâchera !
La maffia a arraché des arbres centenaires, bétonné tous les coins de la ville, enlaidi des sites jadis enchanteurs : Annaba n'est plus que saleté, ciment et insécurité. Elle n'est plus que l'ombre de la «Coquette» que les anciens ont connue. Peut-être que cette banderole brandie par de jeunes Bônois et publiée par nos confrères de Liberté fera réfléchir quelques-uns : «ESS : des hommes ! USM Annaba : ?»
Oui, la mafia a tué le sport, la culture, la nature : la vie, quoi !
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/03/23/article.php?sid=176325&cid=2