Actualités : Renouvellement du parc national de bus
Les exigences des transporteurs


Entre autres conditions que pose l’Onta dans le cadre de l’opération de renouvellement du parc national de transport, sont l’exonération de TVA et de taxes douanières lors de l’achat des bus, mais aussi un délai de pas moins de 10 ans pour le remboursement des crédits.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Après avoir applaudi l’accord signé entre le ministère des Transports et celui des Finances pour l’octroi de crédits en prévision du renouvellement du parc national qui est dans sa grande majorité vétuste, les transporteurs posent leurs conditions.
Dans un communiqué rendu hier public, l’Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) a d’abord saisi l’occasion pour appeler le ministre des Transports Amar Ghoul, à élargir cette mesure aux chauffeurs de taxi dont le taux des voitures vétustes dépasse les 50%, est-il indiqué.
L’Onta appelle aussi le ministre à exonérer les transporteurs de TVA et de taxes douanières lors de l’achat de bus ainsi qu’un délai de pas moins de dix ans pour le remboursement du crédit. Plus encore, les transporteurs demandent l’effacement de leurs dettes bancaires antérieures.
Contacté pour davantage d’explications, le président de l’Onta, Hocine Bouraba, trouve ces revendications légitimes puisque, soutient-il, d’autres en ont bénéficié. «L’Ondi accorde la franchise aux agriculteurs ou autres promoteurs… Pourquoi pas nous. Après tout, nous assurons aussi une mission de service public», a-t-il argumenté.

Quand l’Onta veut pénaliser les usagers
L’Organisation nationale des transporteurs algériens voit décidément gros et appelle aussi à réviser les prix de trajets à raison de cinq dinars le kilomètre ou encore dédommager les transporteurs pour la différence. En clair, instaurer une subvention étatique pour le transport privé. Si jamais cette tarification est appliquée, les usagers des bus auront à payer autour de 150 DA pour se rendre d’Alger 1er-Mai à Zéralda, par exemple. Et ce n’est pas tout, puisque l’Onta exige aussi de ne pas mettre suffisamment de bus dans les différentes et mêmes lignes de transport. Cette revendication leur permettra ainsi de gagner plus d’argent, mais parallèlement les voyageurs souffriront de l’indisponibilité et le peu de fréquence des bus. Une situation qui engendrera également l’inconfort et l’exiguïté lors des voyages à cause de bus surchargés.
M. M.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/04/01/article.php?sid=176736&cid=2