Actualités : IL EST PRÉVU LE 20 AVRIL PROCHAIN
Sit-in des patriotes sur l’autoroute
Se considérant comme victimes de la politique de la
réconciliation nationale, les Patriotes promettent de réinvestir la rue
pour se faire entendre.
M. Kebci - Alger (Le Soir)
Et il n’y a pas méthode «idoine» pour ce faire qu’investir la rue.
Ce dont se disent «convaincus» ceux qui ont décidé de leur propre chef
un jour, de rejoindre la famille qui avance pour faire barrage au péril
vert et éviter à la République de vaciller.
C’est ainsi que la coordination nationale de la corporation a décidé,
hier, lors d’un conclave tenu à Boufarik, de rééditer le coup du 9
décembre dernier. Ceci en optant pour un sit-in à même l’autoroute
reliant la ville des Roses à la capitale. un blocage de cet axe routier
névralgique qui ne dit pas son nom, seule manière, affirmera Ali
Bouguetaya, membre de cette coordination, de «nous faire entendre». Car
pour lui, «nous avons attendu plus que de raison, nous qui avions
accordé un ultimatum de 20 jours à l’issue de la réunion tenue le 20
janvier dernier au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité
sociale».
Surtout que toutes les promesses lancées à l’occasion se sont révélées,
poursuivra-t-il, de la «simple fuite en avant» puisque de toutes les 21
revendications émises sur la table des discussions, seule une a été
satisfaite et encore «petitement». Car les patriotes veulent que
l’article 77 du Journal officiel n°66 de 2013 qui stipule que chaque
citoyen, ayant participé aux côtés de l'armée nationale à la lutte
contre le terrorisme et conformément à la réglementation en vigueur,
ouvre droit à une pension de retraite proportionnelle élargie. Ce dont
les pouvoirs publics n’ont pas tenu compte, puisque, selon notre
interlocuteur, s’il est appliqué tel quel, cet article «ne profitera
qu’à une infime partie des Patriotes du fait qu’il ne concernera que
ceux parmi eux qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale».
Pour ce Patriote, premier adjoint au maire de Bougara, dans la wilaya de
Blida, les Patriotes n’auraient jamais «rouspété» n’était la «
bienséance » dont ont bénéficié les terroristes. «Quand nous avons
appris que les familles de terroristes abattus bénéficiaient d’une
indemnité de 120 millions de centimes alors que des Patriotes blessés et
handicapés perçoivent à peine 5033 dinars, nous ne pouvions rester
indifférents», dira Bouguettaya. Pour lui, le devoir dicte de «ne pas
laisser nos pairs handicapés et blessés et autres ayant laissé derrière
eux des veuves et des orphelins sans ressource aucune».
Et de revendiquer le rôle pivot de la politique de réconciliation
nationale dont, paradoxalement, les «Patriotes ont été exclus». «Nous
avons militairement vaincu les islamistes, sans quoi la politique de
réconciliation nationale n’aurait jamais pu être possible».
M. K.
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