Sports : Election à la Présidence de la Fifa
Hayatou jure fidélité à Blatter
Le président de la Confédération africaine de
football (CAF), Issa Hayatou, a réaffirmé hier au Caire que l'«Afrique»
soutenait fermement la candidature du patron sortant de la Fifa, Joseph
Blatter, qui brigue un 5e mandat, à 79 ans et sous le feu des critiques.
Le Suisse «Sepp» Blatter, patron du foot mondial depuis 1998, sera
confronté à trois autres candidats à l'élection, le 29 mai à Zurich, du
président de la Fédération internationale de football éclaboussée par
les soupçons de corruption. «Son action pour l'Afrique parle pour lui.
Pour nous, il est toujours l'homme de la situation», a lancé M. Hayatou
à l'ouverture de l'Assemblée générale annuelle de la CAF à son siège du
Caire.
M. Hayatou a rappelé que le comité exécutif de la confédération
africaine avait lancé en septembre 2014 une «motion de soutien à la
candidature» de Blatter, qui s'est traduite par «une exhortation aux 54
fédérations membres de la CAF à garantir leurs votes en faveur» du
Suisse «le moment venu». «Cher Sepp, l'Afrique est heureuse de vous
avoir avec elle, elle est avec vous», a conclu M. Hayatou, selon la
traduction anglaise officielle de son discours en français. M. Blatter,
ainsi que ses trois challengers déclarés — le prince jordanien Ali bin
Al Hussein, le Néerlandais Michael van Praag, et l'ancien Ballon d'or
portugais Luis Figo, étaient présents au Caire pour cette assemblée
générale de la CAF qui doit notamment désigner mercredi le pays hôte de
la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2017 et le tirage au
sort des groupes pour les éliminatoires de cette compétition. Les quatre
rivaux n'avaient pas le droit de s'exprimer publiquement en tant que
candidats, selon un organisateur, mais M. Blatter, invité à s'adresser à
l'Assemblée générale en tant que président de la Fifa, ne s'est pas
privé de mettre en avant son bilan pour l'Afrique. «Ensemble, nous avons
construit le football en Afrique», a-t-il notamment lancé, assurant
notamment : «Nous, Fifa, avons investi quelque 760 millions de dollars
en Afrique». «L'institution Fifa a besoin de transparence, personne ne
sait ce qui se passe en ce moment derrière le rideau et comment les
décisions sont prises», a regretté le candidat Michael van Praag,
président de la fédération des Pays-Bas, dans un entretien avec l'AFP
après les discours. «Beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qui s'y
passent sont franchement anti-démocratiques», a-t-il lancé à propos de
la Fifa, concluant : «Je pense que les fédérations devraient savoir
jusqu'au dernier centime où et comment est dépensé l'argent et, en ce
moment, ce n'est pas le cas».
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