Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Algérie, l'année des produits dialna !
Par Maâmar Farah
Moi, je n'ai pas besoin de recommandations spéciales et de campagnes de
publicité nationalistes pour acheter algérien. Dès que je rentre dans un
magasin, ma seule quête, mes recherches, souvent épuisantes, n'ont de
but que de dénicher ce produit sorti des entrailles de nos usines. Je
préfère les chaussettes de Ghardaïa ou de Béjaïa à ces élastiques qui
m'enserrent les mollets, étouffant mes veines et m'obligeant à chercher
aussitôt une paire de ciseaux pour sectionner le fil asphyxiant. Et que
dire de ces biscuits qui sentent les produits chimiques et qui n'ont
rien à voir avec les galettes aux céréales et au lait de Cherchell, les
fourrés de Baba Ali ou la toute dernière création sortie de Constantine
et vendue à un prix incroyable ! Mes cheveux n'ont jamais connu que les
shampoings Vénus et cela même du temps où l'emballage était d'une
laideur invraisemblable. Mais je m'attachais à ce qu'il y avait dedans
car les fameuses «marques» ne sont souvent que de vulgaires contrefaçons
mettant notre santé en danger. J'achète l'harissa Benamor, la meilleure
du marché ; je choisis Sim, Safina, Belghith et tant d'autres ; j'aime
Hamoud et toutes les grandes marques fabriquées ici comme Coca ou Pepsi
et surtout leurs produits light (santé oblige). Je suis contre
l'importation d'eaux minérales étrangères et, surtout, de bières ! Un
sondage américain a placé la Tango nationale en tête des bières
appréciées par les Algériens. Les vins de l'ONCV restent les meilleurs.
Gouvernement, patrons, syndicats et associations vont se joindre à moi
pour défendre les couleurs nationales dans les rayons surchargés de
pacotilles mais je crois qu'il faut aider les commerçants qui tentent de
se détourner des produits importés en trouvant les moyens juridiques et
autres de leur faire gagner plus d'argent. Ce serait bien : aider le
pays et renflouer ses caisses !
[email protected]
P. S. : j'ai appris que mon ami Sabri, pilote émérite d'Air
Algérie qui compte des milliers d'heures de vol, ce maître des cieux, a
été écrasé par un... bus de l'EGSA qui prenait le tarmac de l'aéroport
Bitat d'Annaba pour une piste de Formule 1. Il souffre actuellement à
l'hôpital Ibn Rochd, où il est correctement pris en charge. Il tient à
être soigné ici alors qu'il a tous les moyens de se faire évacuer.
Courage, ami !
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