Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Tant qu'il y aura des hommes...
Par Maâmar Farah
On parle beaucoup, ces derniers temps, des «affaires» dans les milieux
politico-financiers. Procès retentissants, livres sensationnels à fortes
doses de «révélations» impliquant de hauts responsables, rumeurs
persistantes, annonces, contre-annonces, cafouillage, délits d'initiés :
ce ne sont pas les sujets qui manquent pour alimenter la chronique
quotidienne des Algériens qui vivent déjà dans un stress incroyable et
qui s'attendent, chaque jour, à la grande catastrophe.
Il est vrai que la corruption, le vol, la mauvaise gestion, le
gaspillage style tramways dans des villes asphyxiées, les dépenses de
luxe comme ces «années» culturelles qui mobilisent des centaines de
milliards dont on a besoin dans des secteurs prioritaires, l'importation
excessive, hors normes, absolument anti-patriotique, font que la
confiance ne règne plus entre gouvernants et gouvernés.
Mais, parfois, au détour d'une discussion, sur la terrasse d'un café,
vous apprenez que ce wali, sorti depuis peu en retraite, ne possède, en
tout et pour tout, qu'un trois-pièces ou que ce général habite toujours
son ancien immeuble. Ils sont rares. Ce n'est rien. Mais ça méritait
d'être dit. Tant qu'il y aura des hommes...
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