Pour désengorger la capitale, la wilaya d’Alger
compte énormément sur le recours au transport collectif. L’acquisition
de 300 nouveaux bus par l’Etusa (Etablissement de transport urbain et
suburbain d’Alger) sera d’ailleurs, suivie par un affrètement de bus
vers les privés.
Rym Nasri - Alger (Le Soir)
Le trafic urbain constitue un énorme problème dans la capitale.
Depuis des années, Alger étouffe à cause des embouteillages.
A titre d’exemple, «la rocade sud conçue pour accueillir 45 000
véhicules par jour, en reçoit quotidiennement 250 000 par jour», a
indiqué hier Rachid Ouazène, directeur du transport de la wilaya
d’Alger.
Afin de desserrer l’étau sur la ville, la wilaya mise sur l’utilisation
du transport collectif. Il cite ainsi les nombreux projets d’extension
du métro, du tramway et de la ligne ferroviaire dans la capitale.
Il évoque également le renforcement du parc de l’Etusa par 300 nouveaux
bus. «L’Etusa aura également recours à l’affrètement de bus vers des
opérateurs privés», dit-il. Deux opérations qui selon lui, permettront
de «réduire l’intervalle de passage du bus».
Pour lui, la construction de nouvelles routes et l’élargissement de la
voierie constituent un cercle «vicieux» puisqu’ils encouragent
l’utilisation du véhicule particulier. «Il faut développer les
transports collectifs », insiste-t-il. D’ailleurs, poursuit-il, «nous
allons intégrer les opérateurs du transport privé».
Pour alléger la circulation dans la capitale, le directeur du transport
de la wilaya d’Alger évoque également, la mise en place d’un système de
régulation de la circulation.
Un système qui permettra d’améliorer les conditions de la circulation
automobile, d’élaboration de schéma de circulation et de régulation des
carrefours. «Ce système sera opérationnel dans deux années. Il permettra
d’informer sur la circulation, d’orienter les usagers de la route, et
d’intervenir dans le cas d’accidents et ce afin de déployer et alléger
la circulation routière», explique-t-il.
La gestion et la régulation des carrefours seront également intégrées.
«Des feux tricolores adaptatifs seront installés. Leur réglage sera
fonction de l’occupation des branches afin de permettre ce qu’on appelle
la bande verte», dit-il.
Ry. N.