Par Maâmar Farah
Au nom de la solide fraternité qui nous liait, de ce long compagnonnage
de luttes et d'espoir, entamé un soir d'été de l'année 1970 quand il me
sollicita pour l'accompagner sur le tournage de Patrouille à l'Est, dans
les environs de Guelma, je vais m'atteler à réaliser quatre vœux de Amar
Laskri :
1- Continuer à nous battre pour la réouverture des salles de cinéma,
pour la construction de nouveaux complexes multisalles, inciter les
autorités à relancer la production, rouvrir les plateformes de
production fermées, lancer la réalisation de studios dans la région de
Biskra.
2- Organiser un colloque pour faire connaître les grandes personnalités
de la Numidie berbère, à commencer par celui qui sera dédié à Apulée les
29, 30 mai et 1er juin prochains à Souk-Ahras, sous l'égide du HCA.
3- Honorer la mémoire de Si Abdallah Belhouchet en lui consacrant une
journée-hommage à M'daourouch. Cette idée lui tenait particulièrement à
cœur.
4- En partant de la scène poignante que nous avons vécue ensemble à
Toche, écrire un scénario sur la disparition tragique des harraga dans
les eaux du Cap de Garde et le soumettre à ton ami fidèle — et le nôtre
—, Ghouti Bendedouche, cet autre grand réalisateur de l'âge d'or du
cinéma algérien.
Voilà, Amar, tes quatre vœux que j'essayerai de concrétiser, avec l'aide
de tous tes amis. J'en fais la promesse sur ta tombe.
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