«Moi, je crée des postes d’emplois et je n’ai pas le
temps de polémiquer et voir ce que font les autres organisations
patronales», telle est la réponse réservée par Ali Haddad à la
vice-présidente de la CGEA. Le président du FCE a également invité Mme
Hanoune et «ceux qui peuvent lui reprocher quelque chose», de recourir à
la justice : «Les portes de la justice sont ouvertes, ils la
connaissent, peut-être mieux que nous !».
Salah Benreguia - Alger (Le Soir)
Au cœur d’une polémique suscitée par les propos qu’il aurait tenus
lors de sa visite, fin avril, en Chine, déclenchée par la
vice-présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes
(CGEA), Saïda Neghza, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE)
a voulu crier son ras-le-bol, en marge de la cérémonie de lancement du
label (Origine Algérie Garantie) tenue à l’hôtel El Aurassi.
«Moi je suis un Algérien musulman. Je ne pourrai jamais insulter un
homme ou une femme quelle que soit son origine. Je suis issu d’une
nation qui sait respecter l’autre», a déclaré d’emblée Ali Haddad.
Vraisemblablement déçu par ce genre de propos, le patron des patrons qui
«s’en remet à Dieu», a préféré «ne pas polémiquer» car «il n’en a pas le
temps». «à ces gens qui racontent n’importe quoi, je m’en remets à Dieu
(Nawakal alihoum Rebbi). Je ne dirai pas plus car sinon ce sera de la
polémique. Et moi je n’aime pas la polémique», a-t-il fait savoir. La
même source a tenu également à souligner que l’organisation qu’il
préside travaille de pair avec d’autres associations patronales et ce,
dans l’intérêt de l’économie algérienne.
«Avant de rencontrer les ambassadeurs des pays étrangers ou les
ministres algériens, le FCE a eu des rencontres avec le patronat. Donc
pour vous dire, nous avons voulu travailler avec le patronat, d’ailleurs
nous avons de très bonnes relations avec les organisations patronales.
Maintenant, s’il y a une association qui n’est pas contente de ce que
nous sommes en train de faire, je leur dis bon vent», a répondu le
patron de l’ETRHB. Et d’ajouter plus loin que le FCE est en train de
développer son programme.
«Nous, au FCE, n’avons pas le temps de regarder ce que font les autres».
Louisa Hanoune et
«les partisans du statu quo…»
Faisant l’objet de critiques de la part de la secrétaire générale des
travailleurs, (PT), et ce, depuis quelques mois, le président du FCE n’y
est pas allé de main morte dans ses réponses : «Nous n’avons pas de
temps pour la polémique. Les attaques contre ma personne ? Ma personne
est deux fois rien devant l’Algérie. Si l’Algérie gagnera en s’attaquant
à M. Haddad, je dirai tant mieux», poursuit la même source. «Pour la
patronne du PT, elle peut nous traiter de ce qu’elle veut. Mais à la
différence de ces gens là, nous, nous créons des postes d’emploi chaque
jour et chaque heure», insiste-t-il. Défendant bec et ongle son
organisation qui est au «service de l’entreprise algérienne», Ali Haddad
qualifie les gens qui l’ont critiqué d’être les «partisans de statu
quo». «Ceux qui ont quelque chose contre nous, qu’ils aillent en
justice, et ils connaissent peut-être la justice mieux que nous. Moi je
ne suis pas partisan du statu quo», a-t-il tranché.
S. B.