Sports : Handball
Alors que la fédération du Bahreïn insiste pour qu’il reprenne sa sélection A
Salah Bouchekriou face à un dilemme !


Salah Bouchekriou a de fortes chances de reprendre du service à la barre technique de la sélection algérienne. De retour en Algérie après avoir «cassé» unilatéralement son contrat avec la Fédération bahreïnie de handball malgré le fait que celui-ci (le contrat ndlr) courrait jusqu’en 2016, Bouchekriou attend la réponse définitive du MS afin d’officialiser son retour à la tête des Verts qu’il a quittés en 2013.
Une réponse, celle du ministère des Sports, qui fixera les parties contractantes (FAHB et Bouchekriou, ndlr) sur leurs devoirs et droits.
Une chose est certaine, le ministère des Sports s’est montré favorable à la désignation de l’ancien sociétaire et coach de l’ex-DNC (ERCA et OCA). Mieux, le département du Pr Tahmi a promis de lui réunir tous les moyens de réussite.
L’autre certitude a trait à l’objectif assigné à Salah Bouchekriou. Ce dernier n’aura pas l’obligation de décrocher le titre africain lors de la prochaine CAN-2016, au début de l’an prochain en Égypte, qualificative pour les JO de la même année à Rio de Janeiro. Sa mission est de préparer une sélection pour les échéances qui interviendront après les prochains Jeux olympiques d’été. Convaincues que l’EN actuelle ne dispose pas d’atouts majeurs pour conserver son titre africain d’Alger, en 2014, les deux parties ont convenu de reléguer la participation algérienne à la CAN-2016 au second plan.
Et pour cause ! Avec un effectif décimé, il est quasi-impossible de voir l’Algérie postuler au titre continental qui se disputera en Égypte. Plusieurs cadres de l’équipe championne d’Afrique sous Réda Zeguilli ont tiré leur révérence sur le plan international (Boudrali, Slahdji, Mokrani pour ne citer que ceux-là).
D’autres valeurs sûres du handball algérien sont actuellement sont actuellement «hors service» à l’exemple de Messaoud Berkous (opéré d’un genou), Ryad Chahbour (GSP) et Mohamed-Amine Belaid (ES Aïn Touta), également victimes de graves blessures (ligaments croisés) les rendant indisponibles pour une longue durée.
De telles défections ont quelque part refroidi Salah Bouchekriou qui, après les premiers contacts avec des membres de la FAHB et des responsables du MS, s’était montré plus optimiste pour engager le pari d’une qualification aux JO-2016.

Quelques «détails techniques» à régler
Si tout le monde est d’accord sur les objectifs, quelques «détails techniques» demeurent en suspens. L’aspect lié aux conditions financières (salaires et primes) risque, en effet, de faire capoter l’affaire. Le MS se borne à faire appliquer le barème concernant l’indemnisation et la rémunération des cadres du sport. Une «grille» qui n’est pas en phase avec la réalité du terrain.
Deux entraîneurs qui ont les mêmes qualifications perçoivent, en clubs, des salaires diamétralement opposés. Ceux qui exercent sous l’autorité de la fédération, en l’occurrence les membres des staffs des différentes sélections, n’ont droit qu’au SMIG fixé par le ministère. D’où l’idée de mettre sur pied une formule basée sur les montages financiers.
A savoir solliciter l’argent des sponsors pour «gonfler» les salaires des coopérants techniques de la fédération. Cette «trouvaille» a prouvé, toutefois, ses limites. L’argent du sponsoring est tellement précaire et limité par la durée des contrats que n’importe quelle instance de fédération trouve des difficultés à puiser dans cette ressource pour payer ses employés. Des voix évoquent la possibilité de voir le COA mettre la main à la caisse de solidarité olympique et apporter sa précieuse aide. Des fédérations ont tenté le coup en sollicitant le comité olympique algérien, en vain.
Les «mécanismes» de distribution de la rente olympique sont tellement «confus» que rares sont les demandes (seules quelques demandes individualisées passent sous les mailles) à connaitre une issue favorable. D’où les hésitations des uns et des autres (Bouchekriou et la FAHB dans ce cas précis). Le premier peut manifester, par ailleurs, ses réticences en prenant en considération l’approche de fin de mandat de son employeur. En effet, Saïd Bouamra peut faire signer un contrat « longue durée » à Salah Bouchekriou. Il ne peut malheureusement assurer que son successeur, issu des assemblées générales électives des fédérations olympiques programmées l’automne prochain, soit d’avis à respecter toutes les clauses du contrat qu’il doit signer sous peu. C’est un «contrainte» suffisamment tordue qui donne à réfléchir aussi bien à Bouchekriou qu’à ceux qui veulent l’engager.
D’où ce risque latent de voir Salah Bouchekriou reprendre ses bagages pour s’exiler au Koweït où son ami et non moins président de la KHA, Nacer Abu Marzoug, le veut à tout prix. En fait, un salaire mensuel de 20.000 dollars et des royalties à l’infini.
Une offre mirobolante qui a fait réagir les…Bahreïnis lesquels ont fait valoir leurs droits sur Bouchekriou prié d’honorer son contrat jusqu’au bout avec la BHA (Bahraïn Handball Association) d’Ali Mohamed Isa Eshaqi dans le cas où Bouchekriou ne présiderait pas aux destinées des Verts.
Médaillé d’argent au championnat d’Asie-2014, Bouchekriou avait décidé d’interrompre sa collaboration suite à des problèmes générés par la révolte des joueurs de la sélection du Bahreïn mécontent de la décision des pouvoirs publics bahreinis de ne pas tenir leur promesse liée aux primes ensuite au retrait de l’équipe du Mondial-2015 disputé au Qatar. Malgré une substantielle augmentation de son salaire qui était de l’ordre de 10 000 dollars, Bouchekriou a préféré rentrer en Algérie.
M. B.



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