S’il est vrai qu’«aux âmes bien nées, la valeur
n'attend point le nombre des années», une «perle» de la trempe du jeune
footballeur Naït Kaït Ahmed se doit de passer par l’avis d’initiés,
profanes et d’«exégètes» pour libérer ses étincelles afin de se frayer
un chemin dans un monde de football qui, en Algérie, vit au rythme des
paradoxes.
Et pour cause ! à bientôt 24 ans (il est né le 12 décembre 1991), cet
axial également rompu aux tâches défensives en tant que latéral droit et
de milieu récupérateur continue de vivre à l’ombre de ses glorieux
ancêtres qui avaient, de part leur talent, délivré la JSM Chéraga de
l’anonymat.
Naït Kaït Ahmed ne saurait être comparé à Salah Assad, Smaïl Raïs et Ali
Benzerga (CRB), Hamid Boukhari (MCA), tant ses valeurs humaines et ses
qualités de footballeur racé forgées au sein du club chéragois depuis sa
prime jeunesse (il a rejoint l’école de la JSMC en 2000-2001) laissent
présager un avenir radieux.
Ses états de service plaident, pourtant, pour ce jeune et talentueux
défenseur appelé à gravir de nouveaux paliers pour rejoindre une élite
enfin «sensible» à venir vérifier le terroir truffé de prometteurs
joueurs. Et depuis sa promotion chez les seniors, lors de la saison
2011-2012, le robuste Naït Kaït ne cesse de plaire aussi bien aux fans
des Rouge et Blanc de la JSMC qu’aux nombreux observateurs qui
s’intéressent à la pratique footballistique dans les championnats dits
«mineurs».
Les quelques «lueurs de soleil» qui ont illuminé le parcours de ce
titulaire à part entière de l’ensemble du roumain Dan Anghelescu
venaient confirmer l’étendue du talent de cet étalon en quête de gloire.
Ses adversaires les plus réputés se comptaient parmi les vedettes de l’ESS
(Aoudia), Boulemdaïs (CSC) ou encore Djalit (MCA) lors de l’épopée de la
JSMC en coupe d’Algérie, en 2013 (demi-finaliste). L’actuel capitaine
d’équipe de la formation chéragoise, bon technicien, doté d’une détente
exceptionnelle, d’un bon jeu de tête, est un «dur à cuire». Fort sur
l’homme, il sait anticiper le danger.
Des ingrédients qui font la recette, la référence, des grandes vedettes
internationales dans le secteur défensif. En dépit de sa taille assez
moyenne (1,75m), Naït Kaït Ahmed se met dans la peau des grands
défenseurs trahis par leur gabarit. A l’exemple du brésilien du PSG,
Thiago Silva et d’autres arrières de cette lignée qui font rêver le
«petit» Naït Kaït plutôt stylé au modèle Gerard Piqué (FC Barcelone). Un
minus (de la série américaine de dessins animés Minus et Cortex) qui
sait aussi faire la différence dans la zone adverse et qui, tout compte
fait, ambitionne de conquérir le monde des «grands». En commençant par
scruter les cieux de la ligue 1 professionnelle algérienne. Les derniers
bruits l’annoncent déjà en partance vers le club-phare d’El-Bahia de
Jean-Michel Cavalli. D’ici le mercato, bien de vagues changeront le
cours de l’histoire de cette terreur des canonniers de la DNA.
M.B.