Sports : Ligue des champions d’Europe (demi-finale, retour) :
ce soir (19h45) au Santiago-Bernabeu :
Real Madrid-Juventus FC
Le Real veut rester au sommet, la Juve y revenir
Le Real Madrid, champion d'Europe en titre, table sur
son inégalable expérience européenne en demi-finale retour de Ligue des
champions ce soir (19h45) afin de renverser la Juventus Turin,
victorieuse à l'aller (2-1) et désireuse de revenir en finale, 12 ans
après.
Au stade Santiago-Bernabeu, la «Maison blanche» jouera le tout pour le
tout contre la «Vieille Dame», après avoir perdu pied ce week-end, dans
la course au titre en Championnat d'Espagne, désormais promis, sauf
catastrophe, au FC Barcelone. Le club merengue, le plus titré de
l'histoire en C1 (10 trophées), n'a plus le choix: pour sauver son
printemps, il doit se qualifier pour la finale, comme l'an dernier, et
tenter de devenir la première équipe, depuis 25 ans, à conserver la plus
prestigieuse couronne européenne. Certes, la défaite surprise à Turin
mardi dernier et le match nul très malchanceux contre Valence, samedi en
Liga (2-2), ont mis en lumière les faiblesses défensives des Madrilènes.
Mais le Real se souvient que son printemps 2014 avait également été
mitigé: l'équipe de Carlo Ancelotti avait fait une croix sur la Liga,
déjà avec un nul 2-2 à domicile contre Valence, avant de battre l'Atletico
en finale de la Ligue des champions (4-1 a.p.). Côté merengue, on espère
donc exalter l'esprit de «remontada» (remontée) et enflammer le stade
Bernabeu pour rejoindre la finale de Berlin le 6 juin.
«Ne pas devenir fous»
«Nous devons gagner, c'est fondamental», a prévenu le latéral
madrilène Dani Carvajal. «Le match dure 90 minutes, il faut que la
Juventus trouve le temps très long et souffre sans le ballon.» Source
d'espoir pour Ancelotti et ses hommes, le Français, Karim Benzema,
devrait revenir de blessure (genou) pour reformer le redoutable trio
offensif «BBC» avec Gareth Bale et Cristiano Ronaldo. En comptant sur
ces trois-là et sur les meneurs de jeu James Rodriguez et Isco, le Real
a tous les arguments offensifs pour rêver de Berlin. Reste à ne pas se
jeter à l'abordage sans réfléchir. «Nous devons garder la tête froide,
être patients et ne pas devenir fous», a résumé Carvajal. Car la
Juventus s'annonce menaçante en contre-attaque, comme à l'aller. Et elle
a grandement confiance en sa qualité défensive pour «tenir» le résultat
à Madrid, dans la grande tradition du football italien. «Nous nous
sommes énormément améliorés au cours de la compétition», a dit le
défenseur Stephan Lichtsteiner sur la chaîne du club. «Maintenant, nous
concédons vraiment très peu d'occasions».
«Très difficile», juge Pogba
A l'aller, hormis le marquage oublié sur le but de Ronaldo et la
transversale de James, la Juve n'a quasiment rien concédé. L'entraîneur
Massimiliano Allegri devrait reconduire la formation qui a bien tenu le
Real, un 4-4-2 avec milieu en losange, avec un seul changement : le
retour de Paul Pogba à gauche du milieu de terrain, à la place de
Stefano Sturaro.
L'épatant Français est de retour après presque deux mois d'absence, il a
joué une bonne heure contre Cagliari (1-1) samedi, marquant un but, et
devrait apporter sa percussion offensive. Déjà championne, la Juve se
consacre entièrement à son rêve berlinois. L'entraîneur a reposé presque
toute son équipe samedi. Des onze titulaires probables de Santiago
Bernabeu, Allegri n'a aligné que Pogba, qui avait besoin de retrouver le
rythme, et Claudio Marchisio. Le Français a prévenu qu'à Madrid, ce sera
«très difficile». «Ils sont habitués à jouer des matches stressants de
ce genre, mais petit à petit nous sommes allés très loin, et ce serait
merveilleux de compléter le parcours» jusqu'à la finale, a-t-il lancé.
La dernière fois que la Juve a atteint la dernière marche, en 2003, elle
avait éliminé en demies... le Real (1-2, 3-1). Pour le club italien,
sept fois finaliste et deux fois vainqueur de la C1, se qualifier
mercredi marquerait un retour fracassant parmi les grands d'Europe.
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