Par Maâmar Farah
Lundi 18 mai. France 2. JT de 20 heures. Tombouctou : le marché s'anime
de bon matin. Les femmes sont nombreuses. Cheveux au vent et tenues
bariolées. Des jeunes filles parlent au micro du reporter : «Nous sommes
libres maintenant. Avant, les islamistes nous obligeaient à porter le
voile et à couvrir entièrement notre corps.» L'une d'elles précise :
«Pour une jupe jugée courte, j'ai été emmenée au commissariat et
sermonnée.»
Cette jeune fille a de la chance parce que les djihadistes qui
contrôlaient à l'époque Tombouctou l'ont laissée partir librement. Si
elle vivait en Algérie et qu'elle s'était présentée au CAPA avec une
tenue pareille, elle aurait certainement été renvoyée par un islamiste
en tenue de vigile, appuyé par un recteur en tenue de... futur ministre
! Son avenir aurait été compromis.
Tombouctou a été libérée et la joie est revenue dans ses rues. A quand
la libération d'Alger ?
A quand le retour de la joie, ici, sur la terre de la joie ?
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P. S. : les enfants de Madaure viennent de se distinguer par
une action humanitaire qui les honore. L'un des leurs ayant connu des
problèmes au niveau de la colonne vertébrale qui le clouèrent sur un
fauteuil roulant, ils ont lancé une souscription pour rassembler la
somme nécessaire à l'intervention qui doit avoir lieu en France, le 12
juin prochain. Ils ont pu collecter plus de 8 millions DA. Presqu’un
milliard ! Mais le plus dur reste à faire : obtenir le fameux sésame ;
un visa ! Sabri Belhania trouvera-t-il une oreille attentive auprès du
consulat français ?