Actualités : La Recherche au service de l’économie
Les écueils du FCE
Cloisonnement et totale absence de passerelles entre
l’université et le monde économique. Un constat fait depuis plusieurs
années et réitéré, hier, par le président du Forum des chefs
d’entreprises.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Célébrant, hier, la Journée de l’étudiant, le FCE fait un constat
sans appel de l’état de la recherche. Son président estime, en effet,
que «l’expérience de notre université, comme celle de l’entreprise,
depuis cinquante ans, n’ont permis ni l’émergence d’une entreprise
compétitive, ni celle d’un système d’enseignement et de recherche
efficient». Résultat, ajoute Haddad, ces deux mondes s’ignorent
superbement car restés jusque-là «dans un cloisonnement qui n’a servi ni
l’entreprise ni l’université et donc ni le développement du pays».
Le FCE, dit-il, est disposé à jeter les ponts entre la sphère économique
et l’université.
Il appartiendra, ajoute-t-il, aux entrepreneurs et aux universités de
trouver le cadre adéquat pour lancer les initiatives devant permettre au
potentiel existant au niveau de l’enseignement supérieur de s’exprimer
et de se mettre à la disposition du monde économique.
L’université, quant à elle, est-elle prête à pourvoir le marché de
chercheurs ? De l’aveu même de Abdelhafid Aouragh, directeur de la
recherche au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, l’Algérie
n’a pas encore atteint le ratio de chercheurs édicté par les normes
internationales avec seulement 700 chercheurs pour un million
d’habitants. Il faudra attendre 2020 pour combler le déficit en matière
de chercheurs.
Le premier défi, selon Aouragh, réside dans l’investissement dans le
facteur humain.
Il reconnaît qu’entre 1986 et 2002, aucun investissement n’avait été
consenti.
La mise à niveau, dit-il, devrait s’opérer d’ici 2018. Il mise beaucoup
sur le texte concernant la recherche scientifique qui sera bientôt
examiné par l’Assemblée populaire nationale.
N. I.
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