Actualités : Concours de recrutement dans l’éducation
Des conditions loin d’être convenables


Journée décisive, hier, pour les milliers de candidats au poste d’enseignant. L’entretien oral devant permettre aux futurs enseignants d’être sélectionnés s’est déroulé dans une anarchie indescriptible à Alger. Dès les premières heures de la journée, les candidats se sont amassés dans une grande cohue devant le lycée El-Idrissi.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Les 19 000 postes à pourvoir dans les trois paliers de l’éducation nationale ont attiré un nombre impressionnant de candidats.
Après avoir déposé leurs dossiers, ces derniers avaient, hier, rendez-vous avec l’entretien oral. Ce dernier s’est déroulé dans des conditions loin d’être idéales. Au niveau du lycée El-Idrissi, dès 8 h du matin, les candidats se sont amassés devant une porte d’entrée restée longtemps fermée. Munis de leurs convocations, les candidats ont attendu longtemps avant de pouvoir être face aux membres de la commission chargée de les évaluer. Ces derniers leur ont posé des questions sur leur cursus universitaire et leurs motivations.
Un entretien qui permettra de retenir ou pas le candidat. Une démarche qui n’a pas toujours été approuvée par les syndicats du secteur qui ont longtemps dénoncé les conditions dans lesquelles est organisé le concours de recrutement. De l’aveu même de la ministre de l’Education, le mode de sélection des futurs enseignants mériterait d’être revu. Nouria Benghebrit avait, lors d’une de ses sorties médiatiques, fait savoir qu’elle n’approuvait pas forcément ce mode mais que, faute de réflexion conjointe avec la Fonction publique, il est reconduit année après année.
L’idéal serait, selon Benghebrit, de ne recruter que les universitaires formés dans les ENS. Ces derniers ne formant pas assez de futurs enseignants, le secteur de l’éducation est réduit à recruter des licenciés n’ayant aucun lien avec la pédagogie.
Pour pallier ce manque, le département de Benghebrit organise en direction des nouvelles recrues des stages de quinze jours avant la rentrée scolaire. Avec ce maigre bagage, ils devront faire face dès septembre aux élèves.
N. I.





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