Actualités : Khemis Miliana
La rentrée universitaire 2015 s'annonce des plus difficiles


Tahar Hadjar, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, était lundi à Khemis Miliana où il a effectué une visite du campus en compagnie du chef de l’Exécutif de la Wilaya, une visite qui, dit-on, rentre dans le cadre de la rentrée universitaire 2015.
Selon les données du terrain et le taux d’avancement des projets de construction des structures pédagogiques et administratives, tout porte à croire que, vu les capacités qui seront offertes en septembre prochain, il sera très difficile de faire face à une demande d’inscription de plus en plus croissante.
C’est la situation qui a été exposée, chiffres à l’appui, au ministre par le recteur M. Benzina Mohammed, une situation qui fait ressortir que seulement quelque 700 étudiants quitteront l’université en juillet, car sur les 3 500 étudiants qui auront obtenu leurs licences, 80% reviendront en Master.
Par ailleurs, sur la base d’un taux supposé de réussite au baccalauréat de 50%, ce sera donc 8 500 nouveaux bacheliers qui viendront frapper à la porte de l’Université sur les 17 000 candidats de la Wilaya de Aïn Defla qui ont passé les épreuves.
Face à ce déficit en places pédagogiques, le recteur, en coordination avec le Conseil de l’université, a proposé un train de mesures pour pouvoir contenir l’arrivée massive des nouveaux inscrits. Comme mesures palliatives et provisoires il y a l’instauration du samedi comme journée normal de travail, l’arrêt des cours sera fixé à 19h voire au-delà même, la réaffectation d’étudiants de certaines filières sur Blida et Chlef sans compter l’ouverture d’un centre d’enseignement rattaché qui sera installé dans l’enceinte de ce qui fut le Cours d’enseignement agricole (CEA) sis au centre-ville, qui une fois les aménagements achevés, pourra accueillir quelque 1 000 étudiants.
L’insuffisance des capacités d’accueil concerne aussi les structures relevant de l’Onou où le nombre de lits disponibles à la rentrée va s’avérer très en deçà des demandes attendues. Dans ce secteur aussi, le responsable de l’Office universitaire a fait part au ministre de la «gymnastique» à laquelle il allait se livrer pour pouvoir, dans la mesure du possible, gérer la rentrée prochaine. Pour cela, on compte sur l’augmentation du taux d’occupation par chambre en limitant au maximum l’attribution de lits avec en contrepartie l’extension des transports.
Pour répondre à une demande de plus en plus forte de lit en cité universitaire, le projet de construction d’une cité de 4 000 lits en 2 lots de 2 000 lits chacun va bientôt démarrer puisque, selon les indications fournies, l’entreprise de réalisation d’un des 2 lots, soit 2 000 lits, a été retenue tandis que pour le second lot l’appel d’offres a été lancé.
Pour l’heure il est prévu la construction du bâtiment du rectorat, de la grande bibliothèque, de 5 laboratoires de recherches (en plus de ceux déjà existants).
Interrogé lors du point de presse sur l’éventualité de l’ouverture du secteur de l’enseignement supérieur à l’investissement privé, le ministre a rappelé que les textes admettent cette implication, et ce, depuis 1998 avec obligation pour lui de se conformer au cahier des charges qui sera mis en place.
Karim O.



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