Actualités : LOI PORTANT ORIENTATION AGRICOLE
Allioui regrette sa mise au placard
Le secrétaire général de l’Union nationale des
paysans algériens regrette que la loi 08-16 du 3 août 2008 portant
orientation agricole ne trouve pas encore de suite sur le terrain.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mohamed Allioui prend en exemple le Conseil
supérieur des agriculteurs que prévoit l’article 10 de ladite loi qui
n’est toujours pas installée. Ce qui, expliquait-il, hier mardi, au
forum du quotidien DK News, «aurait pu constituer le cadre où les
problèmes du secteur auraient pu trouver leurs solutions». Et de nourrir
bien d’espoirs avec le nouveau premier responsable du secteur, «un type
de la famille agricole, issu d’une famille d’éleveurs qu’il est»,
dit-il, faisant remarquer qu’aucun de ses prédécesseurs «ne possédait au
moins un poule», comme pour signifier, selon lui, que les anciens
ministres de l’Agriculture seraient «loin» du domaine.
Une loi qui s’est révélée contraignante pour l’implantation des projets
de développement inscrits dans le cadre des différents programmes mis en
place par le gouvernement. D’où l’instruction de l’ex-Premier ministre
Ahmed Ouyahia qui définit désormais les démarches à suivre pour la
distraction des terres agricoles pour la réalisation des équipements
publics. Une instruction qui enlève au président de la République la
prérogative de promulguer une loi ou un décret pour autoriser la
distraction d’une parcelle à vocation agricole au motif de résorber le
déficit infrastructurel que connaissent les communes du pays à la
remettre à un «comité interministériel portant distraction des terres
agricoles pour la réalisation des projets publics de développement».
Ce qui a ouvert une brèche aux spéculateurs du foncier agricole ayant
nécessité l’intervention du premier magistrat du pays, l’année dernière
qui a permis, selon Allioui, de récupérer jusqu’ici au niveau de cinq
wilayas pas moins de 2 000 ha. Allioui s’en est pris, dans la foulée, au
système de régulation des produits agricoles de large consommation «Syrpalac»
instauré dans le sillage de la politique du renouveau de l’économie
agricole adoptée ces dernières années. «C’est un dispositif que j’ai
réfuté à ses débuts et le temps a fini par me donner raison car il n’a
pas apporté le plus escompté à l’agriculture».
Pourtant, du côté officiel, on estime que ce système mis en place en
2008 a eu des impacts positifs dont la préservation des revenus des
agriculteurs et une relative stabilité des prix à la consommation.
M. K.
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