Actualités : Pétrole
Les cours observent une certaine hausse
Les cours du pétrole observaient hier et depuis
quelques jours une certaine hausse. Une tendance que le ministre
koweïtien du Pétrole escompte se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
Les cours de l’or noir s’affichaient en légère hausse hier en Asie.
Ainsi, le prix du baril de light sweet crude (WTI), pour livraison en
août, s’appréciait de 12 cents, à 61,13 dollars, tandis que le baril de
Brent de la mer du Nord, pour livraison à même échéance, prenait 11
cents, à 64,56 dollars. Une hausse constatée également à Londres où le
baril de Brent de la mer du Nord valait 64,93 dollars en fin de matinée,
en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI gagnait 45 cents à 61,46 dollars. La veille
mardi, le baril de light sweet crude avait terminé en hausse de 63
cents, à 61,01 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A
Londres, le Brent avait fini à 64,45 dollars sur l'Intercontinental
Exchange (ICE), en hausse de 1,11 dollar.
Selon des analystes, les prix ont été stimulés par la publication des
chiffres de l'association professionnelle American Petroleum Institute
(API), qui ont montré une baisse de 3,2 millions de barils des stocks de
brut la semaine dernière. Les statistiques de l'API qui sortent la
veille de la publication des chiffres officiels du Département américain
de l'Energie (DoE) sont scrutées par les investisseurs, car elles
offrent un aperçu du niveau des stocks avant la publication du rapport
du DoE.
Les marchés s'attendaient donc hier à ce que le DoE fasse état d'une
nouvelle baisse des stocks de brut. Selon une prévision médiane des
experts pétroliers, les stocks de brut auraient baissé de 2 millions de
barils pour la semaine achevée le 19 juin.
Une diminution des réserves américaines de brut est souvent bien
accueillie dans un marché plombé par la surabondance d'offre mondiale,
car cela témoigne généralement de la bonne santé de la demande
américaine. Les cours du brut se sont effondrés au second semestre 2014,
perdant plus de 60% de leur valeur, sous l’effet d’une surabondance de
l’offre d’or noir, due à la hausse de la production aux Etats-Unis et au
Moyen-Orient, alors que la demande restait modeste. Ils se sont depuis
repris grâce notamment à une baisse du nombre de puits de forage
américains en activité, remontant de 15% depuis le début de l'année,
mais la persistance du déséquilibre entre l’offre et la demande ralentit
ce mouvement et les cours se tiennent autour du seuil pivot des 60
dollars.
A cela s'ajoute la perspective d'un retour massif du pétrole iranien sur
le marché. D’intenses tractations se poursuivent entre l’Iran et le
groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne)
sur le dossier du nucléaire iranien. L'accord final auquel ils espèrent
aboutir d'ici la fin du mois doit garantir le caractère pacifique du
programme nucléaire iranien, en échange d'une levée des sanctions
internationales qui affectent l'économie de ce pays.
L'Iran a fait savoir qu'il pourrait doubler ses exportations de pétrole
dans les six mois suivant un accord, à plus de deux millions de barils
par jour. Une tendance haussière des cours que le ministre koweïtien du
Pétrole escompte se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
Les prix du pétrole devraient continuer à grimper grâce à l'amélioration
de la croissance mondiale et à une baisse des stocks et du nombre
d'installations de forage, estime Ali al-Omair. «Nous avons atteint un
stade où une baisse des prix du pétrole est peu probable», déclarait
mardi dernier le dirigeant koweïtien.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a décidé ce
mois-ci de garder sa production au même niveau, a noté un déclin de la
surproduction de brut sur le marché international, ce qui va pousser les
prix à la hausse, ajoutera le ministre qui relève aussi une baisse du
nombre d'installations de forage et de stocks pétroliers.
C. B./Agences
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