Actualités : ABDELMALEK BOUDIAF A BOUMERDÈS
Tentative de réorienter les malades vers les unités légères de soins
dépourvues de tout
Le ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a effectué une visite de
travail dans la wilaya de Boumerdès, visite qui l’a conduit dans
plusieurs localités.
Dans une région qui voit ses hôpitaux subir la surcharge de malades,
surcharge couplée à une gestion défectueuse et décriée, le ministre
tente de réorienter le malade vers les unités légères de proximité.
Selon lui, le malade est mieux pris en charge dans un centre de santé ou
une polyclinique. Mais ces unités sont très souvent et pour la plupart
dépourvues de tout. De plus à Boumerdès, le plan de développement
d’infrastructures sanitaires qui a été bien lancé après les destructions
de 2003, a connu, ces dernières années, un net repli. L’exemple d’une
politique nationale de santé inconséquente est nettement visible dans le
projet de l’hôpital de 240 lits de la ville de Boumerdès.
Lancé en grande pompe, moins de cinq jours après la quatrième
intronisation en 2014 de Bouteflika à la tête de l’Etat, par Djamel Ould
Abbès, le terrain d’assiette est resté de longs mois vide. Ce projet,
inscrit en 2006, a été, rappelons-le, délocalisé cinq fois. Le coût
initial de cette infrastructure a été estimé à 332 millions de dinars.
Il devait être lancé en 2012 pour un montant de 972 millions de dinars.
Dernière domiciliation à Boumerdès Sahel où Ould Abbès est venu, juste
après les élections présidentielles de 2014, accompagné d’une armada de
chaînes de télévision juste pour poser la première pierre mais surtout
se prendre en photo . Or, pour l’ancien ministre, ce n’était pas le
démarrage du projet qui l’intéressait – tout le monde à l’époque avait
fait cette déduction — mais bel et bien une campagne de com. et une
tentative de se maintenir à la tête du ministère qu’il occupait – la
santé devient un moyen de propagande. Il y a à peine quelques mois, les
autorités locales ont fait démarrer la construction mais le chantier est
à l’arrêt depuis plusieurs semaines.
Boudiaf essaye de relancer ce projet. Il y a lieu de rappeler qu’une
école paramédicale est prévue à côté de cet hôpital. Lors de son
périple, le ministre s’est rendu à Boudouaou où il a visité le projet
d’un hôpital psychiatrique de 120 lits.
Aux Issers, Boudiaf a inauguré un centre de désintoxication et à Bordj-Menaïel
un service de pédiatrie. Paradoxalement, le ministre ne s’est pas rendu
au grand hôpital de Thénia (un ancien CHU) qui vit beaucoup de
difficultés et n’avait pas prévu dans son programme une visite de la
commune de Khemis El Khechna, la plus grande démographie de la wilaya où
il aurait pu prendre connaissance de l’absence de grandes structures
sanitaires et ainsi toucher du doigt les difficultés structurelles de la
santé à 20 km de la capitale.
Abachi L.
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