Chronique du jour : DIGOUTAGE
Pasqua et Mecili


Par Arris Touffan
Ils sont comme nous, les Françaouis ! Dès que quelqu’un clamse, ils sortent les violons et leur tirent de ces sanglots longs qui bercent le cœur de langueurs, etc. Le décès de Charles Pasqua, ex-grand flic et grande gueule devant l’Eternel, est l’occase d’un de ces concerts de louanges post-mortem comme on les aime. Un accord parfait ! Une harmonie divine ! Une orchestration idéale ! Résistant à 16 ans ! Gaulliste fidèle, voire modèle au point de finir dans le Sac, un repaire de gros bras destiné à combattre l’OAS au début, devenu plus tard la machine à casser des militants de gauche ! Commis de l’Etat prêt à tout pour l’intérêt de ce dernier ! Bref, un type super ! Un gars qui n’avait peur de rien !
Pourtant, quelques taches, qu’on fait vite de passer comme des détails. Malek Oussekine ? Des témoins racontent aujourd’hui que ça ne mange plus de pain que Pasqua, en tant qu’homme, était ému par le décès tragique de cet étudiant tué par la police. Un tiède sens de la démocratie. Et surtout la tendance aux affaires opaques. Mais bon, c’est comme ça, nul n’est parfait !
Mais parmi les choses qui coincent, il y a l’affaire de l’assassinat d’Ali Mecili à propos de laquelle Charles Pasqua laissera à la postérité cette sentence : «La démocratie s’arrête là où commence la raison d’Etat.» Façon de dire : circulez, rien à voir !
A. T.
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