Actualités : UN IMMENSE PROGRAMME D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE SERA LANCÉ DÈS 2016
Le secteur de l’habitat, premier concerné
La réalisation de logements
efficaces énergétiquement s’impose comme une nécessité à la maîtrise des
consommations énergétiques. D’ailleurs, avoir une nouvelle vision basée
sur davantage de rationalisation dans la consommation énergétique dans
cet important secteur est plus que recommandé.
Salah Benreguia - Alger (Le Soir) - Le secteur du bâtiment en Algérie
(le résidentiel et le tertiaire) consomme plus de 40% du total de
l’énergie. Les perspectives de développement du parc de logements, et ce
à la faveur des différents programmes mis en œuvre, (AADL 2, LPP, LPA….)
inscrits dans l’agenda du gouvernement Sellal vont, certainement,
conduire à un accroissement exponentiel de cette consommation
énergétique. Et dans ce contexte, la réalisation de logements efficaces
énergétiquement s’impose comme une nécessité à la maîtrise des
consommations énergétiques. D’ailleurs, avoir une nouvelle vision basée
sur davantage de rationalisation dans la consommation énergétique dans
cet important secteur est plus que recommandé. Que prévoit alors le
nouveau programme national d’efficacité énergétique (PNEE) dont le
lancement est prévu pour l’année prochaine ? Selon l'Agence nationale
pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie l'Aprue,
le PNEE a pour objectif l’isolation thermique de 100 000 logements/an,
la diffusion de 10 millions de lampes à basse consommation et la
conversion de 1,3 million de véhicules au GPL à l’horizon 2030. Il vise
essentiellement à réduire graduellement la forte croissance de la
consommation d’énergie et à donner de la visibilité aux investisseurs
potentiels dans le domaine de la production énergétique. D’un montant de
900 milliards de dinars dont 54% assurés par l’Etat, les projets du PNEE
permettront à l’Algérie d’économiser 93 millions de TEP, d’éviter
l’émission de 200 millions de tonnes équivalents de CO2 et de créer près
de 180 000 postes d’emploi d’ici 2030, selon les récentes déclarations
de Kamel Dali, directeur des projets à l’Aprue. Uniquement dans le
secteur du bâtiment, le programme prévoit l’isolation thermique de 100
000 logements annuellement (mur, toiture, double vitrage), permettant
une économie d’énergie de 25 millions TEP sur 30 ans (durée de vie d’un
logement). L’autre domaine concerné par la politique d’efficacité
énergétique est l’éclairage. Dans ce sens, l’objectif visé est de
diffuser 10 millions de lampes à basse consommation/an. En parallèle, il
sera interdit d’importer les lampes à incandescence à partir de 2016
alors que l’interdiction totale de la commercialisation de ce type de
lampes est prévue pour 2020. L’Etat prendra en charge 50% du prix des
lampes économiques qui pourront économiser d’ici 2030 près de 19,5
millions de TEP, selon l’Aprue. Il est également prévu d’installer 100
000 chauffe-eau solaires annuellement avec un apport de l’Etat fixé à
45% du prix de référence de l’installation. Concernant l’éclairage
public, le PNEE vise la substitution de 1,1 million de lampes à mercure,
représentant actuellement la totalité du parc national, par des lampes
au sodium, plus efficaces, sur une période de trois ans. Dans le secteur
des transports, il est prévu de convertir 50 000 véhicules particuliers
au GPL carburant entre 2016 et 2020, et 70 000 véhicules pour la période
2021- 2025, et 100 000 véhicules pour 2026-2030, soit un total de 1,3
million de véhicules, avec un apport de l’Etat de 50% des coûts. En
outre, 11 000 bus devraient être convertis au gaz naturel carburant (GNC),
l’Etat assurant 100% des coûts, d’après les données de l’Aprue.
S. B.
|