Le Soir d'Algérie

Lorsqu’il était la star de l’USMA dans les années 1980 et 1990, Hadj-Adlane avait déjà le sens de l’analyse et du commentaire. Il était normal de le retrouver comme consultant sur Radio-El Bahdja et encore plus logique qu’on lui confie le poste de porte-parole des Rouge et Noir. Il était donc bien placé pour une opinion sérieuse sur une équipe ambitieuse.
Le Soir d’Algérie : Carton plein pour l’USMA en Champion’s League avec trois victoires sur trois rencontres. On pense déjà au second tour ?
Hadj-Adlane : C’est une bonne entrée en matière et c’est un excellent parcours pour le moment. Maintenant, il faut assurer et confirmer à El-Eulma où nous allons essayer de bien négocier le match.
Contre le MCEE qui est en crise et qui est en train de perdre ses meilleurs éléments à l’image de son buteur Derrardja parti au MCA ?
Comme je viens de vous le dire, nous sommes surtout concentrés sur notre parcours et pour nous, le MCEE demeure un adversaire contre lequel il faudra s’imposer pour espérer aller très loin dans cette compétition.
Une compétition dans laquelle l’USMA court depuis des années. Pour le trophée, croyez-vous que cette équipe est capable d’aller jusqu’au bout ?
Au vu de l’effectif que nous possédons, je pense que c’est possible. En outre, l’ESS a bien réussi à remporter le trophée la saison dernière. Cela a donné des idées mais je crois que pour le moment, il est encore trop tôt pour parler d’un sacre éventuel. De toute façon, nous avons de jeunes joueurs et si ce n’est pas cette année, ce sera celle d’après et ainsi de suite.
Lorsque vous étiez la star de l’équipe, vous aviez failli remporter cette Champion’s League. Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Ce serait un peu trop long à analyser mais je dirais que nous avions surtout manqué de chance. Avec l’équipe de l’époque, nous avions même la possibilité de la remporter à deux reprises, mais bon, c’est le football.
Dans l’effectif actuel, le meilleur c’est bien Belaïli. Avec ses dribbles, sa percussion, ses passes décisives et son sens du but, il nous rappelle un certain… Hadj-Adlane ?
C’est vous qui le dites. Je ne pense pas me juger moi-même par rapport à un autre joueur et une époque différente.
Bientôt le championnat et l’USMA a hérité d’un calendrier difficile avec un derby contre le NAHD, la réception de l’ESS et un déplacement à Tizi-Ouzou ?
Nous avons un démarrage de saison prometteur et si nous voulons jouer les premiers rôles, nous devons battre les meilleurs. C’est peut-être un des débuts les plus difficiles de ces dernières années, mais à nous d’imposer notre style.
En ce qui concerne l’entraîneur, cela marche bien avec Hamdi. Pourquoi ne pas lui faire confiance ?
Pour le moment, la direction a des objectifs bien clairs sur ce sujet. Elle est en train de rechercher un étranger au profil idéal mais dans le même temps, elle fait confiance à Hamdi. Par conséquent, si on ne trouve pas l’oiseau rare, le staff actuel pourrait faire l’affaire.
On vous a confié la communication, mais en tant qu’ancienne gloire internationale du club, est-qu’on vous consulte sur le recrutement et l’aspect technique ?
En plus du rôle de porte-parole du club, je suis membre également de la cellule de recrutement et de prospection où j’essaye d’apporter toute mon expérience.
Porte-parole, c’est nouveau pour vous. Vous aimez ce poste ?
Oui, c’est mon nouveau rôle et j’aime bien parce que cela me permet de rester au service du club. J’exerce dans un cadre bien précis, celui de la communication et des relations avec les médias. Je dois dire que l’expérience que j’ai acquise comme consultant sur Radio-El Bahdja et même à la télévision m’a permis de bien m’adapter à ce poste et de maîtriser ses exigences.
Propos recueillis par Hassen Boukacem