Actualités : Assurance scolaire
Une branche en panne de clientèle


Dimanche prochain, 6 septembre, plus de 8 millions d’élèves, tous paliers confondus, rejoindront les bancs de l’école. Comment protéger l’élève contre les dommages qu’il pourrait subir sur son lieu de scolarisation et lors de ses déplacements ? L’assurance-école prend en charge les dommages occasionnés ou subis par l’enfant à l’intérieur de l’établissement. Qu’en est-il des accidents survenus à l’extérieur de l’école ? L’assurance scolaire est un produit timidement sollicité auprès des compagnies d’assurances.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir)
- L’école couvre systématiquement l’enfant à l’intérieur de son établissement contre les dommages occasionnés ou subis. Les parents ne payent pas une assurance-école. Les frais sont inclus dans les frais de scolarité. Une somme symbolique de 60 dinars par enfant et par an.
En dehors des risques que court l’enfant à l’intérieur de son école, les risques, notamment d’accidents à l’extérieur sont très importants.
Cependant, en dehors de son école, l’enfant n’est pas assuré contre les risques encourus. Souscrire à une assurance scolaire est une initiative individuelle des parents.
Non obligatoire, mais fortement conseillée, l’assurance scolaire, (individuelle et destinée à chaque enfant âgé de 4 à 18 ans), couvre les incidents, dommages et accidents occasionnés ou subis par les enfants scolarisés. Cependant, son caractère facultatif ne pousse pas les parents à souscrire leurs enfants à l’assurance scolaire. Pourtant ce n’est pas la faute à l’indisponibilité de l’offre.
Selon Hassan khlifati, Président directeur-général d’Alliance assurance, le problème n’est pas au niveau des compagnies d’assurances. L’assurance scolaire est incluse, dit-il, dans l’assurance des personnes, proposées par les compagnies d’assurances. Cependant, la branche n’est pas développée.
L’origine de ce désintérêt des clients ? Il s’agit, selon lui, d’un problème de culture et de communication. «L’assurance scolaire peut couvrir l’enfant des accidents et des blessures, c’est une branche qui aurait pu être développée, mais malheureusement pour le secteur, la branche n’a pas été développée, elle n’est pas pratiquée même si les compagnies d’assurances proposent ce produit», dit-il.
«Nous avons fait une tentative avec le ministère de l’éducation nationale pour intégrer l’assurance scolaire dans les frais de scolarité et une deuxième tentative avec les associations des parents d’élèves pour développer la branche mais ça n’a pas marché», regrette
M. Khlifati. Pourtant, dit-il, les frais de l’assurance scolaire ne dépassent pas les 100 dinars par enfant et par an. Cependant, le produit n’attire pas les parents d’élèves.
L’assurance scolaire garantit, entre autre, à tout élève assuré une couverture en cas de bris de lunettes, couverture des prothèses dentaires en cas d'accidents, frais médicaux et d’hospitalisation en cas d’accident…
Le ministère de l’éducation nationale est interpellé pour revoir les mécanismes d’applications de l’assurance scolaire. «Les parents doivent se décider à protéger leurs enfants», conseille le P-dg d’Alliance assurance.
S. A.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/09/03/article.php?sid=183772&cid=2