Actualités : IL L’AVERTIT DE TOUT CONTACT AVEC LE POUVOIR
Djaballah renouvelle sa fidélité à la CNLTD
Le parti de Abdallah Djaballah réitère sa fidélité à
la CNLTD, réitérant son appel à ses pairs de l’opposition contre tout
contact avec le pouvoir «illégitime» et réclamant une élection
présidentielle anticipée.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le Conseil consultatif national du
Front pour la justice et le développement (FJD) s’est réuni vendredi
dernier en session extraordinaire.
Une session lors de laquelle les membres de cette instance consultative
ont pris acte de «la détérioration de la situation du pays dans divers
secteurs et la poursuite des castes au pouvoir dans la sauvegarde de
leurs intérêts illégitimes en s’assurant leur pérennité au pouvoir par
tous les moyens».
Ceci en «exploitant» les circonstances de la situation actuelle du pays,
faisant passer des «plans d’occidentalisation et laïcisation» dans
divers secteurs névralgiques liées à «l’identité et aux valeurs de la
personnalité du peuple algérien», ceux concernant la «famille et
l’éducation nationale», allusion faite à la criminalisation des
violences faites aux épouses, ou encore la proposition de la toute
récente conférence nationale portant évaluation du système éducatif
proposant l’introduction des langues maternelles durant les deux
premières années du cycle primaire.
Et au mouvement que dirige Abdallah Djaballah de renouveler ses
avertissements à l’endroit d’acteurs de l’opposition à l’égard des
politiques des gouvernements qui se sont succédé. Des politiques basées,
selon lui, sur les «seules rentes pétrolières dans la dépense publique
et l’achat de la paix sociale et la non-prise en compte d’une stratégie
étudiée et efficace à même de relancer l’investissement effectif et
producteur de richesses qui ne subit pas les contrecoups des
fluctuations du marché pétrolier mondial». L’instance de concertation du
FJD tient à imputer aux plus hautes autorités du pays la «responsabilité
historique et les futures retombées dans ce dossier sensible». Et de
considérer la Coordination pour les libertés et la transition
démocratique comme un «acquis important» de l’opposition capable
d’attirer la sympathie et l’adhésion du peuple si, estime-t-il, «ses
acteurs s’en tiennent à leur feuille de route» dont a accouché la
plateforme de Mazafran du 10 juin 2014.
A savoir la non-reconnaissance de la légitimité du pouvoir en place, une
élection présidentielle anticipée qu’une instance indépendante
supervisera de bout en bout.
A noter que le FJD avait, à un certain moment, songé à prendre ses
distances de la CLTD au lendemain de la rencontre du président du MSP,
membre de la CLTD, d’avec le directeur de cabinet de la présidence de la
République.
Une rencontre que cheikh Djaballah n’a pas appréciée du tout, accusant
son frère ennemi de mouvance verte de velléités de reprendre place dans
le giron du pouvoir. S’en sont suivis, pour rappel, des échanges de bien
d’amabilités afin que tout rentre dans l’ordre à l’issue d’un sommet de
la CLTD lors de laquelle Abderezzak Mokri a eu à expliquer sa démarche.
M. K.
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