Actualités : Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique :
«L’évaluation du système LMD en décembre»


«L’université algérienne n’est pas classée parmi les dernières, il y a méprise», a tenu à préciser hier Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique durant sa visite à Oran. Et d’argumenter à ce sujet «si l’on se réfère au règlement de ce classement dans lequel figure notre université, il faut savoir qu’elle s’y trouve parmi 24 000 universités dans le monde. Certaines de nos universités sont classées parmi les 2 000 premières, donc il est faux de dire qu’on se trouve parmi les derniers.»

Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Allant encore plus loin en déclarant «ces types de classement ne nous intéressent pas, car ils ont des contextes politiques non déclarés, que seuls certains connaissent».
Un classement qui ne plaît pas forcément au ministre ou du moins ne croit pas en sa crédibilité. Insistant sur le sujet en déclarant que ce classement des universités algériennes pourrait changer vers le mieux si l’on utilise certains procédés peu conventionnels, mais ajoute-t-il «l’Algérie se garde bien d’utiliser ce type de moyens comme certains».
Par ailleurs, le ministre a rappelé l’importance que revêt la conférence qui doit avoir lieu au mois de décembre sur le parcours du système LMD, dont l’application a commencé en 2004, afin dit-il de l’évaluer et non pas de le remettre en cause et y apporter des améliorations et rectifier les défaillances. Pour le ministre, cette rentrée universitaire sera particulière, nécessitant d’avantage d’efforts pour sa réussite en raison du nombre sans précédent de bacheliers de cette année (363 141 étudiants), ce qui a exigé certaines mesures telles que la réception de nouvelles structures offrant 76 000 nouvelles places pédagogiques et 50 000 lits supplémentaires.
Concernant le prolongement des horaires pédagogiques, M. Hadjar a expliqué qu’il ne s’agit pas d’une décision mais d’une simple proposition à appliquer lorsque cela est nécessaire, en prolongeant les cours d’une heure ou plus selon les appréciations des responsables.
Il s’interroge «dans les années 1970 alors que nous n’étions pas nombreux, nous étudions jusqu’à 20h et 22 heures et aujourd’hui que le nombre d’étudiants est important, on termine et on ferme les universités à 15h30. La sécurité est assurée, je ne comprends pas pourquoi ne pas exploiter assez nos moyens en prolongeant les heures de cours au-delà de 16h jusqu’à 18h, on pourrait y gagner beaucoup».
Souhaitant une année universitaire sereine et réussie, le ministre a fait savoir que des rencontres trimestrielles auront lieu entre son département et les enseignants, les chercheurs et les travailleurs ainsi que les étudiants.
A cet effet, deux commissions de coordination et de concertation seront bientôt installées pour permettre aux partenaires sociaux de rester informés périodiquement des décisions adoptées par le secteur et de discuter des difficultés rencontrées afin de les résoudre, estime le ministre.
A. B.



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