
Régions : Avec les JM de 2021
Oran aura-t-elle un nouveau statut ?
Depuis la désignation de la ville d’Oran pour abriter
les futurs Jeux méditerranéens de 2021, tout un chacun scrute l’état
d’avancement des projets structurants de la capitale de l’Ouest.
De toutes parts, les autorités affirment que la situation financière du
pays n’aura aucune influence sur les préparatifs et l’organisation de
cette édition des JM de 2021.
Depuis ce jeudi, beaucoup s’interrogent sur le devenir d’Oran, appelée
depuis des années à un avenir de grande métropole méditerranéenne et
qui, du coup, pourrait déboucher sur un nouveau statut pour la wilaya.
En effet, lors de sa visite à Oran jeudi dernier, le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales a évoqué sans donner des
détails, l’engagement d’une réflexion autour de la possibilité
d’accorder, à certaines wilayas, un statut de grande wilaya ou plutôt de
super-wilaya. Avec comme support de grands projets pour obtenir cette
qualité exceptionnelle de grande wilaya.
Avec les JM de 2021, Oran pourrait donc prétendre à un statut équivalent
à celui d’Alger la capitale. Déjà que beaucoup parlent d’aubaine à Oran,
avec cette organisation des JM de 2021, alors que d’autres villes et
régions vont devoir abandonner des projets qui devaient être réalisés
sur fonds publics, Oran va pouvoir achever ses projets sans trop de
soucis. Ainsi, l’on cite à chaque occasion, l’extension des tronçons du
tramway, celle du port d’Oran avec la pénétrante qui permettra de relier
les docks du port à l’autoroute Est-Ouest. Sont encore évoqués dans cet
ordre d’idées, la création de zones d’activité sur le périmètre de
plusieurs communes, une nouvelle aérogare à Es-Senia, et de grands pôles
urbains avec des milliers de logements à la carte, entre promotionnels,
haut standing et sociaux.
Sur un autre point, le volet touristique n’est pas oublié avec là aussi
des plans de sauvegarde des vieux quartiers comme Sid El Houari et la
réhabilitation du vieux bâti.
Le parc d’hôtels devrait aussi connaître un bond avec de nouveaux
investissements privés essentiellement. Mais l’autre interrogation est
de savoir si toutes ces projections auront un impact positif pour la
population et qu’il n’y aurait pas plutôt un écart encore plus grand
entre la majorité au niveau de vie très bas et l’autre minorité
profitant de la croissance publique.
Fayçal Moulay
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