Régions : DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’UNIVERSITÉ BADJI-MOKHTAR DE
ANNABA
2016, l’année des rendez-vous avec la recherche
Après le premier séminaire international sur Saint Augustin, le saint
des saints, né à Thagaste (aujourd’hui Souk-Ahras), organisé sous le
haut patronage du chef de l’Etat, l’université Badji-Mokhtar de Annaba
remet ça.
«Nous avons reçu l’accord de principe du ministère de la Culture. Nous
attendons celui de notre tutelle pour préparer la deuxième rencontre sur
Saint Augustin le mois de novembre prochain», ainsi s’est exprimé le
recteur de cette institution du savoir Ammar Haiahem. Entouré de ses
proches collaborateurs Dr Boukhrofa et Pr Bouslama, ce responsable a
abordé cette question en réponse aux inquiétudes exprimées par de
nombreux chercheurs, historiens, scientifiques et hommes de culture.
D’autant que depuis le 1er séminaire qui a vu la participation de
nombreuses personnalités politiques, scientifiques et culturelles, le
rendez-vous avec St Augustin, évêque d’Hippone, prévu pour être annuel
était entré dans l’oubli. L’on avait même cru qu’il avait été abandonné.
Ce qui n’est apparemment pas le cas avec la préparation active de cette
manifestation. Ce qui n’est d’ailleurs pas une surprise quand on connaît
le grand sens de la communication et de l’ouverture vers l’extérieur qui
anime l’actuel recteur Ammar Haiahem. Ce que confirme du reste le fait
qu’aussitôt installé à ce poste, il s’est attaqué à la formation des
enseignants dans le cadre de stages de formation de courte et moyenne
durée dans différentes universités du monde. Il s’est ensuite intéressé
aux chercheurs des 95 laboratoires de recherche de son institution en
leur permettant d’effectuer leurs recherches dans le cadre de la
coopération internationale. Ce qui justifie la signature fin 2014 de
soixante-sept conventions avec des universités implantées dans 21 pays.
Quarante-cinq d’entre-elles sont issues de pays européens, 18 arabes,
une africaine, une aux Etats-Unis et une au Chili. Dans sa démarche,
Ammar Haiahem a intégré la coopération interuniversités en signant avec
ses homologues des autres universités le même type de conventions. Toute
cette activité a pris de l’ampleur avec la désignation du docteur
Boukhrofa au poste de vice-recteur chargé des relations extérieures. Des
dossiers de projets de recherches et des demandes de parrainage de
séminaires, conférences et colloques dans différents domaines sous le
bras et sur son bureau, le Dr Boukhrofa multiplie les contacts avec les
initiateurs d’événements scientifiques, historiques et culturels. A ses
côtés, il y a la Pr Bouslama spécialiste dans la recherche pour le
développement durable. En collaboration avec le Syndicat national des
enseignants universitaires (SNEU), celle-ci prépare deux importants
rendez-vous internationaux pluridisciplinaires. Le premier est prévu le
mois d’avril 2016 sur le développement durable et le deuxième en juin
2016 sur la biodiversité animale. Des dizaines de chercheurs et
scientifiques d’une vingtaine de pays étrangers ont déjà donné leur aval
pour y participer. D’autres manifestations scientifiques en relation
avec le social, économie, physique, chimie, droit, informatique,
culturel… figurent sur la liste des manifestations scientifiques
officiellement programmées. Tout autant que la formation délocalisée
pour le Master innovation et développement durable de 70 étudiants à
Bizerte (Tunisie). «Notre pays n’a pas que le pétrole. Il a des
richesses que nous n’avons toujours pas exploitées parce que l’on ne
s’est jamais intéressé à elles. Le moment est venu de le faire»,
souligne la Pr Bouslama. Son ardeur est stimulée par le nouveau siège du
centre de recherches ayant pour sigle «Centre national de recherches
environnement et développement durable (CNRED)» dont elle sera la
principale animatrice. Dans ses expressions il y a start-up, PME, PMI,
recherches sciences. C’est que dans les objectifs de recherches, les
responsables ont placé le développement durable en tête de liste de
leurs préoccupations. Ils estiment que pour contrecarrer les effets
néfastes de la crise économique, il est impérieusement nécessaire pour
notre pays de concrétiser des projets de recherches. Ce qui ne pourrait
se faire sans la multiplication des contacts et la participation des
chercheurs de l’université Badji- Mokhtar à des rencontres scientifiques
pour des échanges d’expérience et de savoir-faire. Dr Boukhrofa a
d’autres arguments à faire prévaloir en termes d’offensive de la
recherche pour imposer le développement durable. «Nous avons 95
laboratoires de recherche qui ne demandent qu’à exprimer leur
savoir-faire. Il y a autant de projets de développement durable très
prometteurs qui répondent tous à des appels d’offres qu’il s’agisse de
projets nationaux ou internationaux. En 2011, il a été édité un grand
nombre de projets nationaux ayant abouti dans lesquels nous devons
puiser pour répondre aux préoccupations de développement durable de
l’heure. Parmi ces projets, il y a les 216 réalisés par notre université
», a affirmé Dr Boukhrofa.
A. Bouacha
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