Actualités : IL SERA AU CENTRE D’UNE REUNION DU CPE
Prochain redémarrage du complexe sidérurgique d’El-Hadjar


Cette fois, c’est bien parti pour une reprise effective de la production du fer et de l’acier au complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba). Selon des sources proches du dossier, cette reprise sera le point le plus important de l’ordre du jour de la réunion que le Conseil de participation de l’Etat (CPE) se prépare à tenir dans les prochains jours à Alger.
Le rendez-vous est important. Il met un point final à toutes les supputations quant à la rétrocession de toutes ou partie des unités de production du patrimoine anciennement propriété de Sider puis de ArcelorMittal Algérie (AMA). D’autant que dans la déclaration qu’il avait faite à l’issue de sa visite en octobre dernier à Annaba, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, avait affirmé que l’opération de reprise en main de la sidérurgie algérienne est «une restructuration» et qu’elle n’est pas «une nationalisation».
Il y a également cette présence des représentants de l’ancien partenaire pour «aider» et «soutenir» les cadres nationaux à faire redémarrer les installations de production. Que signifie dès lors l’intervention des techniciens sud-africains et russes sur le Haut-Fourneau n°2 et sur toutes les installations de la zone chaude ? Une question que n’ont pas manqué de se poser les syndicalistes et les membres du comité de participation. L’impatience grandit dans le milieu des sidérurgistes qui n’aspirent qu’à une seule chose : voir leur outil de production redémarrer dans les plus brefs délais. Prévu par le contrat portant réhabilitation des installations en février écoulé, le redémarrage a été repoussé dernièrement au mois de mai prochain.
Du côté des cadres algériens, la préoccupation est similaire. A ce niveau, l’on n’explique pas le pourquoi du maintien en poste du staff ArcelorMittal pour les «aider et soutenir» comme cela a été souligné par le ministre de l’Industrie et des Mines. La réhabilitation des installations de production a coûté à l’Etat algérien 900 millions de dollars.
L’ancien partenaire ayant évité tout au long des quinze années de présence au complexe d’investir une seule Roupie, a laissé les installations «pourrir » jusqu’à presque s’éteindre, entraînant le niveau de production à trois fois moins des 900 000 tonnes/an enregistrées à la veille de la signature du contrat de partenariat en 2001. L’autre point à étudier par le CPE porte sur le choix du sigle de la nouvelle entité du groupe Imetal. Lors de sa récente visite de travail à Annaba Abdelmalek Sellal avait indirectement abordé cette question au contact des travailleurs et leurs représentants : «La fin de l’opération réhabilitation des installations pour laquelle l’Etat a investi 900 millions de dollars est synonyme de prise en main totale de la production de l’acier. La balle est dans votre camp maintenant. Soyez à la hauteur de ce qui est attendu de vous». C’est là qu’intervient l’opportunité du choix d’un bon manager en mesure d’atteindre les objectifs qui lui seront tracés. Dont celui de redonner au complexe sidérurgique El Hadjar l’importance qui lui est due et qu’il avait au lendemain de sa création au début des années 1970 par feu le président Houari Boumediene sous le sigle Société nationale de sidérurgie (SNS).
Qualifiée à l’époque de fleuron de l’industrie nationale, cette infrastructure de production de l’acier employait 18.000 agents et cadres. Alors qu’à cette époque le baril de pétrole plafonnait à 3 dollars, la SNS produisait déjà du fer et de l’acier, destinés au développement du pays.
A. Bouacha



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