Actualités : L’élève radié de l’examen du bac au bout d’un
troisième avertissement
Des mesures radicales contre l’absentéisme
La présence des élèves en classe jusqu’à la fin de
l’année est obligatoire. Le ministère de l’Education nationale prend des
mesures de sanctions contre le phénomène de l’absentéisme qui touche en
particulier les candidats au baccalauréat. Nouria Benghebrit rappelle
les règles : au bout de trois mises en demeure en raison d’absentéisme,
l’élève sera radié. Il ne sera pas autorisé à passer son examen de
baccalauréat et sera considéré automatiquement comme un doublant. La
ministre rencontre, aujourd’hui, les directeurs de l’éducation pour
donner ses instructions.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère de l’Education
nationale s’attaque au phénomène de l’absentéisme et annonce des mesures
radicales. Nouria Benghebrit qui s’exprimait hier sur les ondes de la
radio Chaîne 3 avertit sur ce phénomène «anormal».
L’élève sera radié, dit-elle, au bout de trois mises en demeure.
L’absentéisme est un phénomène qui touche en particulier les élèves de
la troisième année secondaire. Ils quittent, en effet, les classes au
bout du premier trimestre. La note continue n’est pas prise en compte
durant l’examen de fin d’année, le candidat au baccalauréat se contente
de se présenter à l’examen final. Ce temps semble, cependant, révolu.
La ministre de l’Education nationale rappelle que la réglementation
stipule que le chef d’établissement convoque les parents d’élève, au
bout d’une première absence. Si après cela, il récidive en matière
d’absence, il y aura des mises en demeure et au bout de la troisième
mise en demeure, il y a radiation de l’élève. Ainsi, non seulement il ne
sera pas autorisé à passer son examen du baccalauréat, mais il sera
obligé de refaire son année scolaire.
«Le baccalauréat atteste d’un niveau scolaire finalisé. Il vient au
moment où nous avons terminé un cycle de formation et lorsque nous avons
fait trois trimestres d’enseignement sinon il n’y a pas de raison pour
qu’un élève de première année ou de deuxième année secondaire ne puisse
pas passer le bac.
Donc, si l’on est autorisé à passer le baccalauréat en terminale c’est
que nous avons pris en charge le troisième trimestre», a expliqué la
ministre de l’Education.
Benghebrit réunit d’ailleurs aujourd’hui dans son département les
directeurs de l’éducation pour leur donner des instructions dans ce
sens. L’obligation de rester en classe jusqu’à la fin de l’année
concerne également, souligne la ministre, les enseignants. L’invitée de
la radio a rappelé aussi que le cycle secondaire connaîtra sa réforme
l’année prochaine où des changements «majeurs» sont attendus.
Concernant la triche au bac, le ministère de l’Education compte mener
une campagne de sensibilisation et d’information sur les sanctions que
risque l’élève qui se présente à l’examen muni d’un téléphone portable.
En effet, le département de Nouria Benghebrit avertit que venir avec son
téléphone portable est considéré comme une triche même s’il n’est pas
utilisé. Le candidat risque une exclusion de cinq ans de l’examen.
Réduction des jours de l’examen du bac, les résultats présentés au
gouvernement en mai prochain
Selon la ministre de l’Education, la réduction des jours de l’examen du
bac à trois jours pour l’année prochaine est un consensus où tout le
monde s’est mis d’accord.
Le débat est actuellement mené sur la formule à adopter pour passer de
cinq jours à trois jours. La commission de travail est en train
d’étudier les différentes propositions entre des épreuves anticipées,
notes continues, réduction du volume horaire de certaines matières… Les
résultats de la commission seront bientôt finalisés et Benghebrit compte
les présenter au gouvernement au courant du mois de mai prochain.
Une enquête sera bientôt lancée sur la violence en milieu scolaire
Le ministère de l’Education nationale compte lancer bientôt une
enquête sur le phénomène de la violence en milieu scolaire. L’enquête
permettra non seulement de disposer de chiffres mais aussi sur les
conditions qui sont à l’origine de la violence.
Le concours de recrutement fixé à la fin avril prochain
Le concours écrit de recrutement de 28 084 enseignants est fixé pour
fin avril prochain. Les inscriptions électroniques sont ouvertes, quant
à elles, à partir du 28 mars prochain. 17 000 postes sont ouverts au
niveau du cycle primaire, 7 000 au moyen et 2 988 au secondaire.
Le secteur recevra pour la rentrée scolaire prochaine 244 nouveaux
établissements primaires, 107 collèges et 138 lycées. Selon la ministre
de l’Education, il y a eu 12 000 départs à la retraite anticipée l’année
passée pour 2 000 départs ordinaires.
Un départ massif qui est lié, dit-elle, à une approche beaucoup plus
personnelle.
S. A.
|