Actualités : Session criminelle de Bouira
20 ans de réclusion criminelle contre un terroriste repenti


La session criminelle de Bouira, ouverte depuis le 13 mars dernier, a eu à traiter hier de l’affaire du terroriste K. Mohamed, un terroriste notoire ayant rejoint le maquis depuis les années 1990, avant de se rendre aux éléments de la Sûreté de daïra de Aïn Bessem le 14 août dernier avec une arme de type kalachnikov et des munitions.
Né en 1978 à Sidi Yahia dans la région de Aïn Bessem, et ayant rejoint le maquis en 1994, ce terroriste a été condamné à quatre reprises dans des affaires dans lesquelles il était cité comme faisant partie des groupes terroristes.
Des groupes terroristes activant dans un premier temps sous la houlette de la phalange Al Ghoraba, puis après la reddition de cette phalange dans le cadre de la loi portant concorde civile en 1999, il avait rejoint la phalange Al Farouk.
Hier, K. Mohamed qui espérait bénéficier des circonstances atténuantes et surtout de la loi portant réconciliation nationale devait auparavant répondre d’un chef d'inculpation autrement difficile à passer sous silence : il s’agit du kidnapping puis de la disparition du procureur général de Mansourah dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj en 1995. H. O. est natif de la commune d’Aïn Turck, à 10 kilomètres au nord-ouest de Bouira.
Le défunt qui faisait la navette entre Mansourah et Bouira a été intercepté par un groupe terroriste qui l’avait d’abord conduit de force vers sa maison pour récupérer son arme mais n’ayant rien trouvé, les terroristes l’emmenèrent pour ne plus revenir. Le défunt a été porté disparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.
Plus tard et d’après les témoignages et autres recoupements, le nom du terroriste K. Mohamed était cité comme faisant partie du groupe, auteur de ce kidnapping. Hier, lors du procès qui a duré plus de 6 heures, le mis en cause qui était au box des accusés a nié en bloc les faits retenus contre lui concernant sa participation dans cette affaire de kidnapping et de la disparition du procureur général de Mansourah, sans pouvoir donner les preuves de son innocence. Trois autres affaires dans lesquelles il a été condamné par contumace ont été également traitées dans ce procès et à chaque fois, le mis en cause niait sa quelconque implication dans ces affaires. Le procureur général a requis la peine capitale. Après délibérations, le mis en cause,
K. Mohamed qui a bénéficié de circonstances atténuantes liées à sa reddition avec armes et bagages, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 100 millions de centimes.
H. M.



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