Actualités : COOPÉRATION ALGÉRO-EUROPÉENNE
Lancement d’un jumelage de la Cour des comptes
Le projet de jumelage institutionnel portant sur le
renforcement des capacités institutionnelles de la Cour des comptes a
été lancé hier, à Alger. Financé par l’Union européenne, ce jumelage a
été conclu entre la Cour des comptes algérienne et un consortium
comprenant la Cour des comptes de France et le Tribunal des comptes du
Portugal.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «Ce jumelage vise à nous permettre
de mieux maîtriser les procédures budgétaires ainsi que les mécanismes
financiers. D’autant plus que nous traitons avec les plus grandes
instances financières européennes et internationales», a affirmé le
ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa.
Selon lui, aujourd’hui, l’Algérie est en train de passer d’une gestion
administrative des finances publiques vers une gestion plus économique.
De son côté, le président de la Cour des comptes algérienne, Abdelkader
Benmarouf, assure que son institution s’attellera, dans le cadre de la
mise en œuvre de son plan stratégique 2015-2018 et de ce jumelage, à
«développer les compétences professionnelles de ses personnels, la
qualité et l’efficacité des activités de contrôle, à travers notamment
l’élaboration et l’exécution d’un plan pluriannuel de formation et la
mise en place d’une stratégie d’audit des finances publiques à long
terme». Il rappelle, à cet effet, la récente révision constitutionnelle
qui a consacré l’indépendance de l’institution, affirmé son universalité
sur le contrôle des deniers publics et souligné sa contribution à la
promotion de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion
publique. Trois éléments qui constituent pour lui, «le fondement d’un
contrôle moderne et dynamique des finances publiques».
Qualifiant ce jumelage avec l’Algérie d’«action forte», le premier
président de la Cour des comptes française, Didier Migaud, affirme pour
sa part que cette opération représente une «opportunité unique» pour la
Cour des comptes algérienne. «Le programme compte 1,7 million euros pour
880 jours d’interventions particulièrement à Alger. Une opération pour
laquelle sont prévus 82 experts», précise-t-il avant de souligner que la
Cour des comptes française est le «chef de file» de ce programme et le
Tribunal des comptes du Portugal le «partenaire junior».
Conclu entre la Cour des comptes algérienne et un consortium dirigé par
la Cour des comptes française et comprenant le Tribunal des comptes
portugais et l’Ecole nationale d’administration française, ce jumelage
institutionnel est financé par l’Union européenne. Un projet inscrit
dans le cadre de l’exécution du programme P3A en Algérie. Cette
coopération entre des institutions supérieures de contrôle vise à
renforcer le système national de contrôle des finances publiques et
contribuer au développement de la bonne gouvernance et à l’amélioration
de la qualité des politiques publiques.
Ry. N.
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