Culture : Parution de IL FUT UN TEMPS, de Toufik Gasmi
Un livre qui remonte le temps


Ancien élève du lycée Mohamed-Kérouani (ex-Albertini) de Sétif, auteur d’un opuscule, Nous étions lycéens, où il évoquait ses souvenirs d’écolier, de collégien puis de lycéen, Toufik Gasmi récidive cette fois avec un autre livre intitulé Il fut un temps.
L’auteur relate fidèlement une période qu’il a vécue et qui pourrait être commune à certaines générations. Tout simplement il est passé ainsi de la réalité d’aujourd’hui aux rêves d’hier, car la période passée est pour lui et pour les personnes de sa génération source de souvenirs. Ces souvenirs qui vont les suivre jusqu’au crépuscule de leur vie. Donc ces «rêves», il voulait les immortaliser en les transcrivant dans cet ouvrage, non sans nostalgie. Il relate l’enfance, l’adolescence à Sétif et sa jeunesse à Alger où tous les récits évoqués sont communs à tous ceux et celles qui vont se reconnaître (les terrains vagues, la chasse des oiseaux, l’école primaire…).
Le titre résume ainsi la vie que ces générations ont eue autrefois. Il rend d’abord hommage à toutes les mères et grands-mères pour ce qu’elles ont produit en chacun de nous, ces mères toujours omniprésentes, sacrifiant leur quotidien pour la réussite de leurs enfants.
Ensuite, dans ce recueil, il rend hommage aux enseignants de l’école primaire qui, par leur sens psycho-pédagogique, ont su faire aimer l’école et toutes les matières enseignées. Pour preuve, tous les élèves de sa génération ont quitté l’école primaire en maîtrisant le français, les différents modes de conjugaison, les tables de multiplication…
Enfin, beaucoup de gratitude est allée aux nombreux professeurs du lycée M. Kérouani, ex-Albertini.
Il écrit beaucoup dans le chapitre «La propreté des villes», un chapitre qui lui tient à cœur, car pour lui, comment éluder ce chapitre lié au civisme du citoyen de l’époque? Toutes les villes de notre pays étaient lavées à grande eau, ajoutez à cela le côté civique des concitoyens qui n’hésitaient nullement à participer à l’embellissement de leur cité en respectant entre autres les horaires de dépôt des ordures ménagères.
Pouvait-on voir ainsi des sachets d’ordures jetés çà et là ? Pouvait-on voir des automobilistes jeter par la vitre de leur véhicule des paquets de cigarettes ou d’autres choses ? Même le crachat était banni. Il évoque également le quotidien des femmes avec leurs habits traditionnels qui leur allaient si bien (haïk, m’laïa).
Dans un autre chapitre, il cite son lycée. Il insiste sur sa restauration qui traîne dans le temps. En somme, un recueil destiné aux nostalgiques. A lire absolument.
Imed Sellami



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