Actualités : Réalisation du nouveau marché de Baba Ali
Magro se chargera de la collecte financière et de la réalisation
C’est la Société de réalisation et de gestion des
marchés de gros des fruits et légumes (Magro), qui aura la charge de
gérer la «collecte et la réalisation du futur marché de gros des
produits agroalimentaires» au niveau de la localité de Baba Ali. C’est
l’idée clé autour de laquelle s’est tenue ce matin au siège de l'Union
générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), une réunion
entre les représentants de cette organisation et ceux du département du
commerce ?
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Il s’agit, selon le président
de l’UGCAA, M. Salah Souilah, d’une simple «mise au point adressé à
toutes les parties et lever ainsi les équivoques dans le but de rentrer
de plain-pied dans l’opération de cet important projet».
Pour ce responsable, c’est la structure Magro qui sera l’interface entre
le département du commerce et l’UGCAA, «tel que convenu lors de la
dernière rencontre». Lors de la dernière rencontre qui s’est tenue en
présence du premier responsable du département du commerce et des
représentants de l’UGCAA, il a été convenu «que les commerçants
prendront en charge le financement du projet de créer une entreprise qui
s'occupera du design et de la réalisation, selon le ministre qui a
annoncé également l'association de la Société de réalisation et de
gestion des marchés de gros des fruits et légumes (Magro) qui détient
une expérience dans la réalisation de ces projets».
M. Belaib a indiqué lors de cette rencontre qu'une assiette foncière de
80 hectares à Baba Ali (Birtouta), à proximité de l'autoroute, pour
abriter cet espace commercial qui sera réalisé conformément aux critères
internationaux. Un marché de gros de produits alimentaires à Baba Ali en
remplacement de celui se trouvant actuellement à Gué-de-Constantine (ex-Semar).
Il a été indiqué par ailleurs lors de la rencontre d’hier qu’il n’est
pas exclu «la possibilité d'une contribution du gouvernement à la
réalisation du marché si les commerçants ne parvenaient pas à assurer
son financement intégral, affirmant qu'il suivra personnellement la
réalisation de cet espace commercial pour aplanir tous les obstacles qui
entraveraient sa réalisation, conformément aux instructions du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal».
Lors de la précédente rencontre, le ministre du Commerce avait souligné
que la réalisation de ce marché était une expérience pilote pour la
réalisation, à l'avenir, d'autres marchés similaires dans le but de
mettre fin définitivement aux marchés informels. Le marché situé dans la
localité de Semmar est considéré comme le plus important marché de
produits alimentaires. Il compte en son sein 800 commerçants et offre
plus de 20 000 emplois, selon les chiffres avancé par l'UGCAA.
Cependant, la direction a constaté que, pour différentes raisons, de
nombreux commerçants ne possédaient pas de registre de commerce. Aussi,
elle a décidé d'élaborer deux listes, la première comportant les noms de
commerçants ayant un registre de commerce de façon régulière et la
deuxième, les noms de ceux n'ayant pas renouvelé leurs registres. La
deuxième liste sera étudiée au cas par cas pour s'assurer de l’habilité
des commerçants à bénéficier d'un local au marché de Baba Ali. M. Belaib
a insisté dans ce sens sur la nécessité de construire un marché qui peut
accueillir tous les commerçants détenant un registre de commerce pour
pouvoir ensuite étudier les cas des autres et d'intégrer ceux qui le
méritent dans la nouvelle structure. A travers cette «délocalisation»,
l’Etat veut, semble passer à une vitesse supérieure dans l'éradication
de l'informel et son intégration dans le circuit légal.
En effet, ce plus grand comptoir de la capitale, fournissant les vivres
aux wilayas du centre et employant plus de 20 000 travailleurs, reflète,
à la fois, l'essor du marché informel, l'anarchie qui caractérise la
distribution et renseigne, surtout, sur le flot de liquidité qui échappe
à tous les contrôles.
A. B.
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