Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Je suis constantinois


Par Maâmar Farah
En responsable et en homme de culture, M. Bentorki aurait dû mesurer la portée de ses paroles et si tant de Constantinois se sentent touchés dans leur amour-propre, c'est qu'il y a eu dérapage.
D'ailleurs, sa comparaison avec Tlemcen n'était pas nécessaire car là-bas aussi, et j'y étais il y a quelques jours, les gens ne se sont pas sentis tellement concernés par cette Année de la culture islamique qui a bouffé tant de milliards pour rien ! La vie culturelle est retombée à son plus bas niveau, comme partout ailleurs dans nos villes et villages ! Les Tlemcéniens vous disent que le seul acquis bien réel se résume en ces nouvelles infrastructures dont a bénéficié leur ville. C'est la même chose à Constantine, mais cela ne veut nullement dire que l'Année de la culture arabe fut un succès.
Le jour où les cinémas ouvriront en dehors des festivals, où les théâtres accueilleront leur public tous les jours, toute l'année, où la culture ne boudera plus le peuple et qu'elle cesse de se produire uniquement devant les «officiels» ; ce jour-là, on pourra dire que ces années à coups de milliards ont apporté quelque chose de positif à nos villes.
Le 16 avril 2015, au premier jour de cette manifestation, ma chronique hebdomadaire avait pour titre : «L'année du fiasco arabe». Me suis-je trompé ?
[email protected]





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/04/10/article.php?sid=194564&cid=2